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"La souveraineté populaire ne se représente point" expliquait Jean-Jacques Rousseau dans son Contrat social (1782). En effet, pour Rousseau, comme pour d'autres auteurs du XVIIIe siècle, tels que Montesquieu ou Harrington, l'élection de représentants pour gouverner n'était pas la meilleure expression démocratique en cela qu'elle était élitiste et présentait des risques d'injustice et d'inégalité. Le sort leur semblait être un procédé plus adéquat. Mais c'est bien l'élection qui fut, sans discussion choisie lorsque les premiers régimes représentatifs furent établis.
[...] Ce n'est pas un concept générique c'est plutôt une série de cas de figure, car la démocratie participative n'a pas de règles générales. En effet les cas concrets de démocratie participative sont très diversifiés, il n'existe pas de régime général de démocratie participative. Le citoyen d'aujourd'hui serait suffisamment éduqué et informé pour pouvoir décider par lui-même sans passer par la représentation. Certains auteurs vont même jusqu'à dire que les citoyens devraient pouvoir prendre des décisions en matière de politique étrangère, ce qui, traditionnellement, est un domaine politique qui reste dans le secret. [...]
[...] Avant on contestait les paramètres concrets de la politique, maintenant on conteste le caractère représentatif de notre démocratie, son essence en quelque sorte, on est passé d'une critique concrète à une critique abstraite de la politique. Mais il faut quand même faire attention à ne pas faire de la représentation politique le bouc émissaire de tous les maux de notre régime démocratique. La démocratie participative : un approfondissement de la démocratie par un recentrement du citoyen au cœur de la vie politique Face à toutes les critiques de la démocratie représentative, l'idée de démocratie participative gagne en popularité. [...]
[...] On pourrait alors appliquer à la démocratie participative le principe commercial Glocal (Think global, act local). C'est à dire penser la politique dans un cadre global et agir localement en fonction des objectifs poursuivis dans le cadre global. Cela se traduirait donc par la mise en place de conseils locaux, ouverts à tous, ayant un pouvoir consultatif, délibératif, ou décisionnaire, et qui permettraient à chacun de s'exprimer librement, et de débattre démocratiquement sur les solutions à apporter, localement, à un problème. [...]
[...] Les citoyens pourraient alors élire des représentants plus proches de leurs préoccupations. Les solutions concrètes à cette crise de la représentation sont nombreuses, mais si des mesures ne sont pas prises rapidement pour améliorer notre démocratie, cette crise pourrait encore s'aggraver. Espérons que la crise de la démocratie représentative ne soit que passagère et que notre démocratie n'en ressortira que plus forte. Dans le cas contraire, on peut se demander quel sera le futur de la démocratie telle qu'on la connaît. [...]
[...] Le référendum, est un instrument symbolique de la démocratie participative, il permet une prise directe avec le peuple. Toutefois, ce dernier reste un instrument risqué . En France il est associé à des périodes de crise politique. Il reste, de plus, à l'initiative exclusive des gouvernants et l'on parle parfois du référendum comme une sorte de dictature de l'émotionnel Lors des campagnes qui précèdent un référendum, il semble que les élites politiques fassent d'avantage appel à l'émotionnel qu'à la rationalité des citoyens. [...]
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