Comme toute pensée politique, le Centrisme est, à la fois, un lieu politique (le Centre), une structure-cadre (le parti centriste), des valeurs (fondant sa localisation politique et découlant de cette géographie) qui légitiment et construisent une action politique autour de principes éthiques.
Le centrisme est l'idéologie de la volonté contre le fait c'est-à-dire le refus de la dichotomie droite/gauche. Mais cette notion implique également d'occuper une place centrale sur la scène politique.
Le Centre existe-t-il vraiment ? Avec cette interrogation qui en découle directement : y a-t-il un centre de la politique ou n'y a-t-il simplement que des partis de Droite ou de Gauche qui, une fois au pouvoir, « gouvernent au centre » ? En résumé, le centrisme est-il possible en France ?
[...] Le Centre est un acteur politique inévitable en France mais cependant tout pousse à son éviction du pouvoir par le clivage droite/ gauche. Pas d'adhésion réelle à son idéologie mais plutôt des personnes déçus par les partis traditionnels qui trouvent une sorte de consensus dans leurs opinions. [...]
[...] Avec cette interrogation qui en découle directement : y a-t-il un centre de la politique ou n'y a-t-il simplement que des partis de Droite ou de Gauche qui, une fois au pouvoir, gouvernent au centre ? En résumé, le centrisme est-il possible en France ? Le centrisme n'a de réel poids en France que lorsqu'il bénéficie d'une situation politique exceptionnelle Les forces du centre existent de manière conjecturale et artificielle Ce n'est, véritablement qu'après la Deuxième Guerre mondiale que les idées centristes se structurent en véritable projet programmatique. En effet, les Démocrates chrétiens qui se retrouvèrent ensemble dans la Résistance imaginèrent l'entreprise du MRP qui se voulait une alternative entre la Gauche et la Droite. [...]
[...] Grâce au système des apparentements, elle réussit à se maintenir au pouvoir lors des élections législatives de juin 1951 mais disparaît cependant peu après (septembre 1951) avec le départ des socialistes qui passent dans l'opposition pour montrer leur refus du financement par l'Etat des écoles primaires privées. L'idéologie centriste semble se perdre dans ces alliances mouvantes qui ne permettent pas réellement au MPR de trouver son électorat. Ecartelé entre la droite et la gauche, le centrisme est d'autant plus difficile à cerner politiquement. Dès lors, le centre a du mal à se renouveler et peine à trouver une ligne de conduite unie et fidèle à ses valeurs. [...]
[...] Or la vraie politique du Centre c'est le Juste Equilibre et non le juste milieu». Lors de la défaite de Bayrou en 2007, il semble néanmoins y avoir l'amorce d'une véritable application du centrisme, qui refuserait le ni ni pour s'approcher du et .et en tenant compte des aspirations de chacun. Il tente en effet de concilier les deux forces politiques en proposant un mode de gouvernement inédit, qui intégrerait les meilleures idées de chacun. Puis, au deuxième tour, Bayrou crée une polémique au sein de l'UDF en appelant à voter pour aucun des deux candidats en lice, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. [...]
[...] Puis vint le tour du CDS (Centre des démocrates sociaux) en 1976. Toute cette mouvance centriste se déchira au cours de la fin des années soixante et le début des années soixante-dix. La démocratie Chrétienne ne subsiste plus qu'à l'Etat de diaspora Il semble clair que depuis la Ve république, le centrisme apparaît de plus en plus un comportement étranger à la tradition politique et juridique française : Le scrutin majoritaire à deux tours n'est pas favorable à la manifestation autonome du centrisme et a obligé les acteurs politiques à envisager un monde bipolaire pour se faire élire. [...]
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