Régime de Vichy, Maréchal Pétain, Seconde Guerre mondiale, collaboration, pro-nazisme, rupture temporaire, régime catholique, procès de Riom, politique intégriste de Charles Maurras, corporatisme, Résistance, idéologie fasciste, tradition antisémite, Révolution française, démocratie, Libération, crimes de guerre
A priori considéré comme une rupture temporaire dans l'histoire de France, certains historiens affirment que le régime de Vichy a constitué une période de continuité par rapport à l'avant-guerre. Ils parlent même de « continuité inconsciente » de la part des dirigeants en place. Vichy, la ville connue pour ses eaux thermales et ses hôtels particuliers belle époque et qui, entre 1940 et 1944, est devenue la capitale de la France collaborationniste avec l'Allemagne hitlérienne. Avec la moitié du pays, dont Paris, occupée par les Allemands, les dirigeants français avaient besoin d'une capitale temporaire.
[...] Dans quelle mesure Vichy s'inscrit à la fois en tant que rupture mais aussi en continuité dans l'histoire de France ? Ainsi, le régime mis en place par Vichy a peu à voir avec l'héritage politique français antérieur alors qu'il semble donner toutes les apparences de la continuité et du progrès (II). I. Un régime autoritaire et unique qui tranche avec l'historique politique française A. Une volonté de rupture prononcée avec les régimes précédents Pour commencer, la défaite entraîne un changement de régime. [...]
[...] Il y avait une logique d'exclusion inhérente au régime dès le début et l'accent était mis sur la nécessité de purifier la France de ses ennemis internes. Quant à l'autonomie réelle de Vichy, il y a eu différentes phases, mais en général on peut dire que c'était une illusion. Au début, il y a eu une certaine exaltation de la figure de Pétain, supposée bénigne : héros de Verdun et compagnon du simple soldat. Durant cette première période, marquée par la confusion de la défaite, Pétain bénéficie d'un soutien passif mais assez large. [...]
[...] Le rôle des collaborateurs pro-nazis est devenu de plus en plus pertinent. Mais la collaboration n'était pas seulement une question d'affinité idéologique, elle visait également à créer un nouveau statu quo. Ils supposaient que l'Europe nazie était un destin inéluctable : c'était l'avenir et la république devait naturellement suivre son cours. Les élites les mieux placées participent au régime. Il a fait valoir que la France était entrée dans une période de déclin et que les défauts au niveau militaire étaient essentiellement le reflet des faiblesses politiques héritées des années 1930. [...]
[...] C'était une tactique importante pour limiter la purge et assurer un certain degré de continuité dans l'appareil d'État. Tout cela s'est révélé plus tard avec la dénonciation de cas de personnes ayant participé au régime collaborationniste, mais ayant joui d'une vie protégée pendant l'après-guerre. Pour conclure, le rôle de la France dans la Seconde Guerre mondiale est en permanence contesté et tourne autour de thèmes similaires, bien qu'il soit toujours réfracté par la politique contemporaine. Il y a l'argument que Vichy était une exception, une situation unique, confinée à une minorité et n'avait rien à voir avec la république ou les traditions de la France. [...]
[...] Ensuite, il y a l'idée que Vichy représente une forme de continuité. De nombreuses études tentent d'identifier des continuités entre les politiques de Vichy et les notions républicaines de citoyenneté, ou des continuités entre Vichy et les dérives réactionnaires de la politique contemporaine. De plus, la condamnation tardive de hauts fonctionnaires de l'administration de Vichy ayant pourtant poursuivi leurs activités politiques après la guerre n'a pas seulement exposé les continuités entre le régime de Vichy et les fonctionnaires et fonctionnaires d'après-guerre, il a également révélé les continuités entre les crimes de l'occupation et les crimes de guerre. [...]
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