Nous allons parler ici du troisième parti politique en Espagne après le PP (Partido Popular) et le PSOE (Partido Socialista Obrero de España) : Convergència i Unió (CiU). Se présentant pour la première fois aux élections de 1979, il s'agit d'un parti majeur à la fois dans la vie de la Communauté autonome de Catalogne (Generalitat) et dans la vie politique espagnole. Bien que sa création soit plus récente que celle de l'ERC (Esquerra Republicana de Catalunya), il a joué un rôle très important et a bénéficié du charisme de son leader historique : Jordi Pujol. Il a dirigé la Catalogne pendant 23 ans, depuis les premières élections autonomiques en 1980 jusqu'en 2003.
[...] Ceci en introduisant de nouvelles préocuppations, notamment sociales, pour créer un nationalisme social (dans le bon ordre . Cette stratégie vise aussi à pallier un certain déclin électoral en essayant d'attirer des secteurs auparavant peu intéressés aux idées nationalistes. Dans tout les cas, le nationalisme est modéré dans le sens où le parti ne cherche pas à se séparer de l'Espagne, mais à obtenir plus d'autonomie, du fait de ses spécificités, devant être officiellement reconnues. Ceci amène le parti à se préoccuper plus de questions symboliques et à vouloir un traitement spécifique pour la Catalogne. [...]
[...] Le nationalisme aussi que propose la coalition est une sorte d' individualisme communautaire C'est-à-dire que l'individu ne peut s'épanouir qu'au sein d'une communauté et cette communauté, c'est la Catalogne. Plusieurs auteurs ont déjà abordé le sujet du nationalisme catalan comme Josep Torras i Bages, Valenti Almirall ou Enric Prat de la Riba, en disant que chaque parti considérait la nation catalane comme étant le fruit d'une histoire, d'un langage et d'une culture commune. Cette conception de la plupart des partis catalans rejoindrait un peu celle de Fichte. Cependant, ce n'est pas le cas de Convergència i Unió. [...]
[...] Convergència i Unió peut ainsi négocier son appui et se trouve en position de force. C'est ce qui a permis au parti (en accord avec les autres nationalistes et la majorité du parlement catalan) de proposer la réforme du statut de l'autonomie au Gouvernement de Zapatero (qui déjà disait la soutenir pour les législatives de 2004), qui a fait grande polémique, mais qui a finalement été discuté,voté,négocié,modifié,revoté (et vidé de sa substance pour ERC qui appelle au vote blanc)et ratifié par référendum en Catalogne par de (mais avec d'abstention). [...]
[...] Nous en avons déjà parlé lors de l'origine du parti nationaliste, celui-ci a des racines chrétiennes. Cela se confirme chez ses électeurs. En effet, environ de 53% (législatives) à (catalanes) se déclarent catholiques non pratiquants et environ catholiques pratiquants pour les deux élections (à comparer aux et de catholiques non pratiquants dans la population totale). Enfin, une donnée assez importante montre que l'emploi de la langue catalane est assez majoritaire ( le parle surtout par rapport à l'espagnol pour les générales et pour les autonomiques). [...]
[...] Et le parti nationaliste est très fortement ancré et représenté dans ces petites villes. Il est même presque le seul parti représenté dans ces petites municipalités. Car en pourcentage de votes, CiU est toujours resté derrière les socialistes catalans, mais étant très présent dans les villes moyennes et petites, combiné à la surreprésentation du fait de la loi électorale, il obtient un nombre de conseillers municipaux plus important. Si en 1979, il n'a que 1765 conseillers municipaux et voix il va atteindre presque les 1 million de votes entre 1987 et 1995 et surtout plus de 4100 conseillers municipaux à chaque fois, toujours plus que le PSC (Partit dels socialistes de Catalunya). [...]
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