On a tendance à considérer que le vote est consubstantiel à la démocratie et que celui-ci est l'unique pilier de ce gouvernement du peuple. Le vote symbolise les droits et les devoirs des citoyens en démocratie mais ne s'y résume pas, ce serait faire un raccourci commode. C'est pourquoi beaucoup crient au scandale quand le sujet du vote électronique est abordé, la peur les gagne, ils craignent que ce nouveau système de vote par son principe même et par les risques techniques encourus ne mette en péril la démocratie. Bien que la démocratie ne se résume pas qu'au vote, même si celui-ci en est la clé de voûte, l'idée de changer, ne serait-ce que la façon dont il est mis en œuvre, inquiète. D'autant, qu'il est nécessaire de rappeler que le suffrage existait déjà au Moyen-Age sous forme consultative alors qu'il n'y avait pas encore de régime démocratique. Cela remet bien en cause le présupposé stipulant que le vote est impossible en dehors d'un cadre démocratique.
Rappelons que l'électeur est le citoyen qui exprime sa souveraineté à travers le vote. Certaines conditions cependant sont requises:en France il faut avoir atteint la majorité électorale (18ans) et être citoyen national ou européen (avec un domicile réel en France) et ne pas avoir été déchu de ses droits civiques (atteinte à l'administration-corruption...-) comme ce fut le cas de J. Bové et des faucheurs en 2005. De plus, il faut être inscrit sur les listes électorales ce qui suppose d'avoir un logement fixe. La construction historique de l'électeur se faisant en parallèle de celle du vote nous nous sommes tout autant intéressés à ce qui donne sa qualité à l'électeur: le fait de voter. Voter étant devenu le paradigme de la démocratie pour l'électeur,il faut se demander: comment l'acte de voter, un acte artificiel, est-il devenu naturel à cet électeur ?
Si le vote est un long processus historique, se caractérisant par un bannissement de la violence comme moyen d'expression politique légitime et la constitution d'un espace neutre, nous tenons à spécifier que la construction de l'électeur est inachevée et paradoxale.
[...] Lambert, S. Lefranc fiches pour comprendre la science politique, seconde édition, Bréal 2007 Dictionnaire Pierre Rosanvallon, Le Sacre du citoyen. Histoire du suffrage universel en France, Folio Histoire M. Offerlé Le vote comme évidence et comme énigme, in Genèses. [...]
[...] La construction historique de l'électeur se faisant en parallèle de celle du vote nous nous sommes tout autant intéressés à ce qui donne sa qualité à l'électeur: le fait de voter. Voter étant devenu le paradigme de la démocratie pour l'électeur,il faut se demander: comment l'acte de voter, un acte artificiel, est-il devenu naturel à cet électeur ? Si le vote est un long processus historique, se caractérisant par un bannissement de la violence comme moyen d'expression politique légitime et la constitution d'un espace neutre, nous tenons à spécifier que la construction de l'électeur est inachevée et paradoxale. [...]
[...] Pourtant, la création de cet espace de neutralité n'est pas suffisante pour permettre la naturalisation du vote. Il faut maintenant construire une véritable conscience d'électeur II La construction de l'électeur, inachevée, se révèle être une construction paradoxale La construction de l'électeur, pour aboutir à une intériorisation naturelle de l'acte de voter, passe par son éducation et par la sacralisation du vote. Le paradoxe du rite républicain : entre rationalité et sacralisation Le rôle de la république et de l'école Le rôle de la IIIe république (1870-1940) est ici essentiel. [...]
[...] On aboutit à un véritable paradoxe : une république laïque assoit son pouvoir, temporel, sur un pouvoir qui se rapproche, dans les traits caractéristique de sa représentation, à une forme de pouvoir spirituel. N'octroyons-nous pas à nos dirigeants l'onction du vote ? Une construction historique qui n'est toujours pas achevée : vers un nouvel électeur ? Ce processus, que nous venons de décrire est-il finit ou seulement en cours ? 1-D'un électeur loyal, influencé par ses groupes d'appartenances . On peut s'apercevoir que, jusque dans les années 1960-1970, le comportement des électeurs, en France, s'est caractérisé par une grande stabilité. [...]
[...] La construction historique de l'électeur On a tendance à considérer que le vote est consubstantiel à la démocratie et que celui-ci est l'unique pilier de ce gouvernement du peuple. Le vote symbolise les droits et les devoirs des citoyens en démocratie, mais ne s'y résume pas, ce serait faire un raccourci commode. C'est pourquoi beaucoup crient au scandale quand le sujet du vote électronique est abordé, la peur les gagne, ils craignent que ce nouveau système de vote par son principe même et par les risques techniques encourus ne mette en péril la démocratie. [...]
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