La SFIO, entre 1914 et 1918, voit l'afflux d'un nombre considérable d'adhérents. Or plutôt que donner l'image d'une entité politique forte, elle se heurte à des obstacles majeurs et ce dès sa création en 1905. Son manque de poids politique sur le plan national se manifeste d'abord à travers une faible avancée des réformes sociales en France.
De plus, on remarque un parti aux voix dissonantes marqué par une pluralité de courants idéologiques. Cette tendance s'accroit par ailleurs avec l'influence croissante des Bolchéviks sur le groupe français suite à la révolution Russe.
L'union des gauches française semble donc à l'entrée des années vingt en véritable perte de souffle.
[...] L'ensemble des organisations et des partis de gauche, dont la SFIO, se rallient au gouvernement. Depuis 1914 et l'assassinat de Jaurès, la lutte contre la guerre s'essouffle. Ce n'est qu'en 1917 que cette lutte reprend de plus en plus d'importance, ce qui redonne de la vanité à la gauche. Celle-ci orchestre le souvenir de Jaurès en le désignant comme le héros de la paix et en le désignant comme la première victime d'un conflit qu'il voulait tant éviter. L'union nationale reste donc forte jusqu'en 1917 où la majorité du gouvernement reste socialiste. [...]
[...] Cet assassinat entraine donc un essoufflement du parti qui reposait en grande partie sur Jaurès ainsi qu'une perte importante de l'influence politique que celui-ci avait sur le plan national. Outre cet essoufflement, il facilite également le ralliement de la gauche à l'union sacrée Ce mouvement politique est difficile à comprendre au vu des divisions politiques qui règnent alors sur la France. Le nom d'union sacrée est donné lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale le 4 août 1914 par le président Raymond Poincaré. [...]
[...] D'abord professeur dans un lycée, puis maitre de conférences à la faculté de lettres de Toulouse, Jean Jaurès va ensuite progressivement adhérer aux idées socialistes. En 1902 il participe à la fondation du Parti socialiste français et devient le porte-parole du parti à l'Assemblée nationale. Il participe également en 1905 à la rédaction de la loi promulguant la séparation des Églises et de l'État. Jaurès est également le fondateur du journal l'Humanité qu'il utilise afin d'accélérer l'unité socialiste proclamée par la IIe Internationale. Il partage alors avec Jules Guesde la direction de la SFIO. [...]
[...] C'est une réalité qui est l'origine même des dissensions menant au congrès de Tour, car au final même Frossard qui défend la troisième internationale reconnait qu'il sera difficile d'appliquer les 21 conditions à court terme. Ainsi, il est force de constater que l'adhésion au Kominterm par une grande partie des membres de la SFIO constitue une véritable fracture pour le groupe socialiste français. Finalement pour permettre à la troisième de s'imposer en France, le comité exécutif du Kominterm met en place des actions spécifiques pour influer directement sur le congrès de Tours. [...]
[...] Les deux acceptent finalement de soutenir la révolution russe et le Kominterm en France. Rapidement après leur retour, Cachin et Frossard s'emploient, par le biais de multiples discours, à diffuser une image positive de la troisième internationale afin de convaincre les membres dirigeants du parti et de ses adhérents de la rejoindre. Cependant l'arrivée progressive de nouvelles conditions d'admission va être source de nombreuses mésententes parmi la SFIO. En effet le second congrès du Kominterm se finit après, le 9 aout 1920. [...]
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