Après l'écrasante défaite de Gaston Defferre aux présidentielles de 1969, la gauche socialiste devenue Parti Socialiste se rassemble à Epinay et refonde la gestion et la politique intérieure du parti. Le Congrès d'Epinay est le nom sous le lequel on désigne le Congrès de l'unité des socialistes qui s'est tenu à Epinay Sur Seine, en Seine Saint Denis, les 11, 12 et 13 juin 1971. C'est Alain Savary qui est à l'époque premier secrétaire du parti. Le but de ce congrès est la réunification des forces de la gauche non communiste : les membres de l'ancienne SFIO, la Convention des institutions républicaines et un certain nombre de nouveaux adhérents. 957 délégués sont réunis lors de ce congrès dont 800 socialistes et 97 conventionnels.
Le texte à expliquer ici est l'extrait d'un discours de François Mitterrand, prononcé 13 juin 1971. François Mitterrand est né en 1916 à Jarnac en Charente et il est mort en 1996 à Paris. Il fut avocat, homme d'état et président de la république française de 1991 à 1995. Il détient actuellement le record de longévité à la tête de la République française (14 ans). Il est, à l'époque du congrès, député de la Nièvre et il dirige la Convention des Institutions Républicaines (CIR : réunion de plusieurs clubs politiques issus de la gauche républicaine et socialiste). Lors du Congrès d'Epinay, cette convention fusionne avec le Parti Socialiste. François Mitterrand est convaincu que la gauche ne peut gagner que si elle surmonte ses divisions et c'est pour cela qu'il prône un accord avec le Parti Communiste reposant sur l'élaboration d'un programme de gouvernement. L'extrait qui nous est proposé est issu de la troisième partie du discours de François Mitterrand, que ce dernier a intitulé « Comment faire l'unité ? » Dans cet extrait, il parle de la stratégie économique que devrait adopter le PS et le reste de la gauche.
On peut alors se demander quelle stratégie économique François Mitterrand propose-t-il ? Mais aussi de quelle façon tente-il de séduire toute la gauche?
Pour répondre à ces interrogations, nous expliquerons tout d'abord clairement ce que François Mitterrand définit comme sa stratégie puis nous verrons de quelles façons il tente de réunir tous les courants de la gauche à travers son discours.
[...] Lors du Congrès d'Epinay, cette convention fusionne avec le Parti Socialiste. François Mitterrand est convaincu que la gauche ne peut gagner que si elle surmonte ses divisions et c'est pour cela qu'il prône un accord avec le Parti Communiste reposant sur l'élaboration d'un programme de gouvernement. L'extrait qui nous est proposé est issu de la troisième partie du discours de François Mitterrand, que ce dernier a intitulé Comment faire l'unité ? Dans cet extrait, il parle de la stratégie économique que devrait adopter le PS et le reste de la gauche. [...]
[...] Le Congrès d'Epinay est le nom sous le lequel on désigne le Congrès de l'unité des socialistes qui s'est tenu à Epinay Sur Seine, en Seine Saint Denis, les et 13 juin 1971. C'est Alain Savary qui est à l'époque premier secrétaire du parti. Le but de ce congrès est la réunification des forces de la gauche non communiste : les membres de l'ancienne SFIO, la Convention des institutions républicaines et un certain nombre de nouveaux adhérents délégués sont réunis lors de ce congrès dont 800 socialistes et 97 conventionnels. [...]
[...] Il tente également dans son discours de séduire les socialistes issus du courant marxiste. En effet, François Mitterrand reprend certaines idées des marxistes, tout d'abord dans son rejet total du capitalisme qui est quand même le thème central de son discours mais également dans ce qu'il explique dans le troisième paragraphe. En effet, quand il parle de science aux lignes 16 et 18, on peut penser qu'il se rapproche de Marx qui revendiquait sa doctrine comme une doctrine scientifique. On peut noter également qu'à la fin du texte quand il parle de l'argent l'argent qui corrompt, l'argent qui achète, l'argent qui écrase, l'argent qui tue, l'argent qui ruine il reprend aussi les idées des marxistes, il tient le même discours qu'eux sur l'argent. [...]
[...] Son texte arrive en tête face à celui d'Alain Savary. Le 16 juin 1971, il est élu premier secrétaire du parti avec pour mandat la préparation d'un accord de gouvernement avec le Parti Communiste et le Mouvement des Radicaux de Gauche. Le programme commun d'union de la gauche est signé entre le Parti Socialiste, le Parti Communiste et le MRG l'année suivante. Bibliographie : - Droz Jacques (dir.) - Histoire générale du socialisme, tome de 1945 à nos jours, PUF, Vendôme - Giesbert F-O François Mitterrand, une vie, Seuil, Saint-Amand - Lacouture J. [...]
[...] Et pour cela, il pense qu'il faut d'abord définir le terrain économique sur lequel les socialistes doivent agir, on comprend cela aux lignes 2 à 4 il importe de savoir quelle est la définition hors de laquelle il n'y a pas de marche possible vers le socialisme On peut penser que François Mitterrand définit ce terrain afin d'expliquer les bases sur lesquelles, selon lui, l'union de la gauche doit se faire. Il explique ensuite que la solution pour faire une société socialiste est la nationalisation il n'y aura jamais de société capitaliste sans propriété collective des grands moyens de production, d'échange et de recherche (l.7 à 9). Il souhaite donc que l'Etat prenne en charge les corps essentiels de l'économie française. Le terrain des socialistes, selon lui, est donc la nationalisation. [...]
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