Paul Lafargue, critique sur le manifeste du parti communiste, parti ouvrier français, Marx, parti socialiste, ligue des communistes, Paris, Londres, force sociale transnationale, société, classe sociale, capitalisme, Engels
Le Manifeste du Parti Communiste est publié anonymement le 21 février 1848 à Londres. Cet ouvrage aussi politique que philosophique n'est pas l'œuvre d'une personne isolée, mais d'une commande de la Ligue des communistes. Marx a rédigé le texte final sur la base de textes et discussions préparatoires au sein de la Ligue des communistes. L'ouvrage se situe dans un contexte de soulèvements nationaux et libéraux en Europe en 1848. Or, au même moment se déclenche une crise économique provoquée par de mauvaises récoltes et la surproduction dans une Europe qui s'industrialise.
[...] Ainsi, ils intègrent conjointement un groupe politique clandestin, la Ligue des communistes, pour lequel ils rédigent en duo Le manifeste de la Ligue, plus connu sous le nom de Manifeste du parti communiste, qui paraît en février 1948. L'année 1848, marquée par les diverses révolutions populaires, est aussi le début des difficultés pour Karl Marx. Effectivement, dès février 1848, alors qu'il est en Belgique, il doit retourner à Paris (d'où il fut chassé en 1845) pour rendre compte des événements. [...]
[...] Entre 1848 et 1871, on peut dire que la diffusion est limitée avec seulement trois traductions (en suédois, en anglais et en russe). Elle se développe avec la Commune de Paris en 1871. Le Manifeste du Parti communiste a longtemps été peu connu et peu utilisé. D'ailleurs, il faut vraiment attendre la Révolution russe en 1917 pour qu'il soit vraiment étudié. On peut dès lors constater une corrélation entre la diffusion du Manifeste et l'union, la progression du mouvement ouvrier en Europe entre 1848 et la fin du XIXe siècle. [...]
[...] On constate donc que, tout en prenant en compte la complexité et la singularité de chaque situation nationale au niveau politique (alliances, mais aussi critiques des alliés, différents en fonction de l'État considéré), les communistes se veulent d'abord un parti qui appuie les « mouvements révolutionnaires contre l'ordre social et politique existant » par la violence. [...]
[...] Les preuves sont nombreuses comme les régulières crises commerciales et le problème nouveau de la surproduction. De l'autre côté, le prolétariat qui « s'accroît en nombre » s'unit et se concentre en « masses plus importantes » : il devient plus fort et prend conscience de l'existence collective du prolétariat. Or, on apprend que cette forte tendance à l'unité de la classe ouvrière est menacée par la concurrence interne entre travailleurs ainsi que toutes les rivalités et compétitions (nationales, sexuelles, d'âge et de profession) qui sont l'effet de la dépendance au capital de masses entières de demandeurs d'emploi et de petits producteurs. [...]
[...] Le second point est de saisir la thématique de la « lutte » dans l'histoire. Or, on peut regretter ici cette tendance à la prophétie historique chez Marx et cette anticipation fortuite de l'avenir. La nouveauté semble être la simplification de cette opposition, car la bourgeoisie et le prolétariat sont les deux seules classes présentées ici. Aujourd'hui, on peut remettre en cause cette approche binaire notamment avec la notion de « moyennisation » de Mendras où les individus convergent vers des pratiques sociales similaires. [...]
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