Le texte donné est extrait de la Constitution d'Athènes, œuvre d'Aristote qui, dans son ensemble, décrit les institutions de la démocratie athénienne depuis son origine jusqu'à 403. N'ayant pas la date de l'écriture de cet ouvrage, nous sommes seulement en mesure de dire qu'il doit avoir été écrit entre les bornes de la vie d'Aristote : 384 et 322. Il écrit donc à posteriori, à partir de faits déjà rapportés. L'extrait se situe au chapitre XXVIII intitulé « les chefs politiques au VIe et au Ve siècles », composé de cinq paragraphes : nous avons ici les trois derniers. Dans les deux premiers, il est question de Périclès, des chefs qui l'ont précédé à la tête du parti démocratique, et des chefs des nobles au VIe siècle, qu'Aristote se contente la plupart du temps de citer simplement. Quelques éléments permettent de situer les événements de notre extrait : la mort de Périclès en 429, la mort de Nicias en 413, l'instauration de la diobélie en 410... Ainsi, le texte renvoie à la période qui s'étend de la mort Périclès en 429 à celle de Théramène, le dernier évoqué, en 404. Il s'agit en quelque sorte d'une chronique qui donne l'image de l'évolution du parti démocratique et de celui de l'opposition après 1929. D'ailleurs, Aristote n'écrit pas dans un esprit de neutralité, mais bien au contraire pour faire part de son opinion.
Ces évènements s'inscrivent très précisément dans le contexte de guerre du Péloponnèse puisqu'elle commence en 431, soit deux ans avant la mort de Périclès et s'achève en 404 par la défaite athénienne.
A travers l'analyse des propos d'Aristote sur la succession de Périclès, nous déterminerons quels changements met en avant la guerre du Péloponnèse dans la vie politique athénienne. Aussi, nous mettrons en lumière le type de démocratie auquel Aristote se montre favorable, et le rôle de citoyen qu'elle implique.
Ainsi, nous nous attacherons d'abord aux chefs du parti démocratique, ceux qu'Aristote semble définir comme mauvais, avant de voir ensuite en quoi les chefs de l'opposition représente un modèle selon Aristote.
[...] Son métier indique que lui non plus ne provient pas de l'aristocratie, mais de l'artisanat. Aristote rappelle qu'il fut le premier à donner la diobélie c'est-à-dire une indemnité pour l'assistance aux fêtes s'élevant à deux oboles, et instaurée en 410. Ainsi, de même que Cléon, Cléophon applique une politique en faveur des pauvres. La diobélie ne semble avoir marqué profondément la vie athénienne : il la distribua pendant quelques temps puis Callicratès de Paiania le renversa en promettant le premier d'ajouter une obole aux deux autres (l.10 à 12). [...]
[...] Issu de la famille des Alcméonides à laquelle avait appartenu Clisthène, il fut le chef du parti démocratique à Athènes, et fut élu stratège à maintes reprises. Son règne est marqué par la défense d'Athènes au début de la guerre du Péloponnèse (même si sa stratégie échoue) et par la politique de grands travaux qui contribue au rayonnement d'Athènes. En 429, il meurt d'une épidémie de peste qui touche avec lui un tiers de la population de l'Attique. Les chefs qui lui succèdent voient peser sur eux une lourde responsabilité parce qu'ils font suite à un homme à l'influence impressionnante. [...]
[...] L'ordre démocratique est lié au respect des lois. Le bon citoyen est aussi celui qui rempli[t] ses devoirs civiques (l.31-32). Le bon athénien est donc un ennemi de la violence, opposé à l'idée d'entreprendre quoi que ce soit contre le régime établi ou de se ranger du côté de l'ennemi. Conclusion La guerre du Péloponnèse marque le début du déclin des vieilles familles aristocratiques et l'arrivée de nouvelles provenant d'un tout autre milieu. Ce changement se fait ressentir pendant le dernier quart du Ve siècle, dans la succession de Périclès à la tête du parti démocratique. [...]
[...] La vie politique à Athènes après la mort de Périclès (Aristote, la Constitution d'Athènes, Chapitre XXVIII) Introduction Le texte donné est extrait de la Constitution d'Athènes, œuvre d'Aristote qui, dans son ensemble, décrit les institutions de la démocratie athénienne depuis son origine jusqu'à 403. N'ayant pas la date de l'écriture de cet ouvrage, nous sommes seulement en mesure de dire qu'il doit avoir été écrit entre les bornes de la vie d'Aristote : 384 et 322. Il écrit donc à posteriori, à partir de faits déjà rapportés. [...]
[...] C'est à ce discours qu'Aristote fait référence : Cléon [ ] paraît avoir le plus corrompu le peuple par ses emportements, et [ ] le premier cria à la tribune, y employa les injures, et parla tout en se débraillant (l.3 à 6). Cléon est dépeint ici de manière extrêmement péjorative, et il est clair qu'Aristote lui est défavorable. De même, les autres sources le mentionnant, de Thucydide ou encore d'Aristophane, lui sont toutes hostiles. La violence du personnage se retrouve dans le fait qu'il souhaite la poursuite de la guerre : en 425, il s'obstine à convaincre l'ecclésia d'une intervention militaire athénienne à Pylos, dont il obtient le commandement, et qui se révèlera victorieuse, renforçant ainsi son prestige. [...]
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