Clivages sociaux, partis politiques, Duverger, suffrage universel, systèmes européens
Les partis politiques sont le produit de l'extension du suffrage vers le suffrage universel. Ces organisations sont définies strictement en reprenant la définition La Palombara et Weiner : organisation durable c'est-à-dire dont l'espérance de vie est supérieure à celle de ses dirigeants (différent des factions), complète c'est-à-dire entretenant des rapports réguliers et variés avec les échelons locaux et nationaux (différence des groupes parlementaires) dont le but est de conquérir et d'exercer le pouvoir (différence avec les groupes d'intérêt) en se basant sur un soutien populaire par les élections (différence avec les groupes de pensée).
Il faut retenir qu'avant la 2e moitié du 19e siècle, les partis politiques n'existent pas sous cette forme moderne comme le remarque Pombeni. Dans la phase initiale des parlements de l'air moderne au 19e siècle, on n'établissait pas de distinction entre partis, mais entre factions c'est-à-dire entre des groupes qui se formaient à l'intérieur du parlement autour d'intérêts immédiats. Ces factions n'ont pas de structure organisationnelle donc ce sont des groupes lâches. On cite en France le groupe des doctrinaires autour de Guizot. Cet ancêtre des partis politiques a pris la forme de club en Grande-Bretagne notamment. Ex : le Carlton Club et le Reforme club. Ces clubs et groupes parlementaires étaient essentiellement des groupements d'opinions sans lien institutionnel formalisé. Benjamin Constant en 1916 définit le parti comme une réunion d'hommes qui professent la même doctrine politique. Un parti ne se définit pas par sa structure institutionnelle spécifique. La vraie impulsion pour la création des partis politiques modernes est l'extension du suffrage pour toucher des franges de plus en plus larges de la population sur l'ensemble du territoire. Donc les factions vont créer des communautés locales sur l'ensemble du territoire et une relation équilibrée entre les groupes parlementaires et les groupes locaux ont donné lieu à la création des partis politiques. Il y a donc un processus interne et un processus externe c'est-à-dire le développement du parti politique au niveau national.
[...] Donc les factions vont créer des communautés locales sur l'ensemble du territoire et une relation équilibrée entre les groupes parlementaires et les groupes locaux ont donné lieu à la création des partis politiques. Il y a donc un processus interne et un processus externe c'est-à-dire le développement du parti politique au niveau national. Pombeni insiste sur le fait que le parlement n'est le lieu d'origine des partis politiques que dans les pays où il exerce une intégration forte des conflits sociaux au sein du Parlement. Ex : Grande-Bretagne où les conflits sociaux se sont exprimés de manière précoce au sein du parlement considéré comme régulateur de la société civile. [...]
[...] Dans les autres pays, les partis politiques ne sont pas nés dans les assemblées parlementaires. Pombeni insiste sur des facteurs culturels hostiles au développement des partis politiques et il insiste sur la France hostile au développement des partis politiques avec le paradoxe du fait que le phénomène des clubs était très développé durant la révolution. Il y a des raisons culturelles à cela. Le club des jacobins n'était pas le précurseur d'un parti politique car il ne visait pas à créer une organisation autonome représentant une partie de la société mais seulement pour revendiquer pour lui l'âme de la révolution française donc il se voyait comme le moteur de la révolution française dans son ensemble. [...]
[...] Ces clivages ne deviennent politiques que si ils sont mobilisés et structurés par des organisations politiques. Les groupes latents n'existent donc pas de manière général mais doivent faire l'objet d'une construction spécifique autour de caractéristiques communes et c'est à ce moment là que le groupe commence à exister. L'Etat a mobilisé le groupe national sur la construction de l'Etat nation. On construit donc de l'identité, c'est par exemple les écrivains qui construisent l'identité. Ils sélectionnent des caractéristiques mais sa ne sert à rien de construire des identités si les individus ne se prévalent pas de ses identités. [...]
[...] Clivages sociaux et partis politiques. Les partis politiques sont le produit de l'extension du suffrage vers le suffrage universel. Ces organisations sont définies strictement en reprenant la définition La Palombara et Weiner : organisation durable c'est- à-dire dont l'espérance de vie est supérieure à celle de ses dirigeants (différent des factions), complète c'est-à-dire entretenant des rapports réguliers et variés avec les échelons locaux et nationaux (différence des groupes parlementaires) dont le but est de conquérir et d'exercer le pouvoir (différence avec les groupes d'intérêt) en se basant sur un soutien populaire par les élections (différence avec les groupes de pensée). [...]
[...] Il y aurait une permanence dans le travail de mobilisation des partis politiques. A. Clivages sociaux politiques et typologie partisane. Ce sont fondamentalement les grandes différences qui existent entre les systèmes de parti dans les Etats occidentaux c'est-à-dire la structure des partis politiques dans un Etat considéré de manière relationnelle. De ce point de vue, le modèle de Rokkan insiste sur les différences entre les systèmes de parti européen plutôt que sur les points communs (faiblesse mais aussi spécificité) Les clivages fondamentaux retenus par Rokkan. [...]
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