Un clivage se définit comme un principe de division durable des comportements politiques fondés sur des systèmes d'intérêt communs à des groupes socio-politiques. Le clivage gauche/droite, qui oppose de façon caricaturale bourgeois et prolétaires, laïcs et religieux, conservateurs et progressistes est-il encore valable aujourd'hui alors que droite et gauche se sont érodées au contact du pouvoir et que la société a profondément évolué et que les clivages qui ont donné naissance à la division droite/gauche ont disparu ou semblent s'être amenuisés ?
Le paradoxe de la pertinence du clivage gauche/droite aujourd'hui est qu'alors que selon un sondage SOFRES publié en février 2002, six Français sur dix l'estiment aujourd'hui dépassé, les deux tiers des Français continuent de se situer sur une échelle gauche/droite. Notre hypothèse est que les clivages sont plus utiles que pertinents : ils servent de cadres de référence théorique, même s'ils sont de moins en moins valables empiriquement.
[...] Les enjeux spécifiques des élections, ex : la sécurité en 2002. Vote vert en 2009 = importance d'un enjeu conjoncturel monté en puissance : l'écologie. La situation économique, le bilan du gouvernement sortant. Le vote sur la personne. Ex : les TSS de 2007. On vote pour quelqu'un ou contre qqn. Différents types d'« électeurs changeants Jérôme Jaffré et Jean Chiche (chapitre 9 Boy Mayer) se sont penchés sur les électeurs changeants ceux qui ne votent plus en fonction d'une socialisation marquée, et ne se basent plus vraiment sur une sociologie droite-gauche. [...]
[...] Et la part de ceux qui se retrouvent dans les notions de gauche et de droite est encore largement majoritaire. L'électeur se réfère encore aux notions de gauche et de droite. Il sait positionner les partis et les candidats sur cette échelle ; et sa préférence partisane correspond assez fortement avec son auto- positionnement sur cette échelle. Un critère de choix encore majeur Prolongement de cette première enquête autre enquête avant l'élection présidentielle de 1995 : montrer l'écart entre l'auto-positionnement sur l'échelle et le candidat pour lequel l'électeur vote effectivement. [...]
[...] C'est lui qui explique la montée des extrêmes, par un discours droite-gauche, c'est blanc bonnet et bonnet blanc Mais le groupe des mobiles se différencie de la définition de l'électeur rationnel dans le sens où celui-ci connait le jeu politique : la figure du contestataire est jeune, moins politisée, plus exposée au chômage, moins dotée en élément de patrimoine. MAIS même au sein des mobiles se trouve une branche qui se rattache aux repères traditionnels de droite et de gauche. On peut sanctionner un parti dont on est déçu par vote alternatif pour un parti de même nature. Exemple du vote vert en 2009 = majoritairement déçus du PS, report des voix vers un parti à l'idéologie proche. La stabilité touche d'ailleurs plus les partis de gouvernement de la droite que la gauche. Etude de 1995. [...]
[...] L'apparition de nouveaux clivages transversaux. D'après Pascal Perrineau, on assiste à la fin du schéma classique de lutte entre deux classes, qui s'est vu substitué par des clivages pluriels communs à toute la société tels que la sécurité, l'insécurité de l'emploi, l'existence d'un ménage à un ou deux salaires. Les observateurs soulignent surtout la spécificité du comportement des couches moyennes salariées dont les effectifs ont doublé entre 1954 et 1974, qui votent plutôt à gauche, et celui des indépendants ceux qui sont leurs propres patrons, qui votent plutôt à droite et qui se sont, suivant les termes de Nonna Mayer, embourgeoisés avec l'avènement d'une société post-matérialiste. [...]
[...] But : montrer si le critère droite-gauche reste le critère majeur. Résultats de l'enquête : la non-conformité se vérifie dans 2 cas sur 5 = électeurs qui ne choisissent pas le candidat pour lequel ils voteraient en conformité avec le système de classement G-D. Elle tombe à 1 électeur sur 4 en ce qui concerne l'écart entre l'auto-positionnement sur l'échelle G-D et la préférence partisane. Non-conformité assez forte, même minoritaire. Cependant elle ne varie pas selon qu'on se positionne plutôt à gauche ou à droite, selon le sexe ni selon l'âge. [...]
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