Clivage, gauche-droite, droite-gauche, 22 juin 1789, 28 août 1789, jeu politique, vie politique, lutte politique, forces politiques
Le clivage est le principe de division centrale de la vie et de l'histoire de la politique française. Cette opposition gauche-droite organise en effet la vie politique française depuis la Révolution de 1789. Ce clivage peut être aussi retrouvé dans bon nombre d'autres démocraties occidentales comme l'Espagne ou l'Italie mais n'est toutefois pas opérant au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis même si le clivage existant entre travaillistes et conservateurs d'une part et républicains et démocrates d'autres part peut être comparé à ce clivage.
[...] Le clivage a perdu de sa force, mais pas de sa pertinence. Aussi, aujourd'hui il est à noter que les appartenances sociales de classe et les identifications politiques apparaissent moins prégnantes. Toutefois, le clivage gauche-droite reste structurant : les électeurs de droite sont plutôt favorables au libéralisme économique et défavorable au libéralisme culturel (et inversement pour les électeurs de gauche). Le discours de fin de clivage est aussi ancien que le clivage en lui-même et les tentatives de dépassement du clivage ont échoué (ex : création d'un centre). [...]
[...] La question scolaire étant jugée trop sensible a été dépolitisée et neutralisée. IV) La question sociale et économique La question du régime et de la religion est supplantée par la question sociale au milieu du 19e siècle. La seconde révolution industrielle conduit au développement d'une nouvelle classe que Marx qualifiera de prolétariat. La fin du 19e siècle est marquée par l'entrée dans l'ère des masses à savoir : masses ouvrières ou laborieuses qui sont identifiées par la droite comme étant des masses dangereuses Ces clivages sont importants, car ils s'opèrent dans une période où en France les premiers partis politiques naissent. [...]
[...] Le nationalisme devient conservateur, identitaire et plus fermé. Le mouvement ouvrier va se développer dans une optique internationale. Marx : prolétaires de tous les pays, unissez-vous La nation étant considérée comme un cadre capitaliste, la victoire du socialisme doit être internationale. La gauche est pacifique, mais a néanmoins participé à l'effort de guerre pendant la 1re guerre mondiale. Cependant, le PCF (composante d'un mouvement international) a cultivé un patriotisme, a attisé un antigermanisme, a entraîné une animosité contre les États-Unis, a fait campagne contre une supranationalité en matière de construction européenne . [...]
[...] La gauche défend la liberté. - La droite est pour le retour à la monarchie. La Révolution et ses conséquences (Déclaration des droits de l'homme) ont détruit l'ordre moral, libéré les égoïsmes et détruit les communautés naturelles. La droite est pour l'ordre, la tradition, l'autorité. Cependant, il est à noter que la position de la droite n'est pas unanime. Faudrait-il une monarchie constitutionnelle ou une monarchie absolue ? Les légitimistes sont partisans de la monarchie absolue tandis que les orléanistes préfèrent la monarchie constitutionnelle. [...]
[...] La dépense publique doit être limitée. On cherche à lutter contre l'inflation et les déficits. Il existe néanmoins un interventionnisme étatique avec le gaullisme ou le travaillisme à la française C'est dans les années 1970, dans le contexte de bipolarisation de la vie politique que le clivage est plus puissant et plus tranché. En effet, les partis de gauche signent le programme commun qui prévoit entre autres une rupture avec le capitalisme et un élargissement du champ des nationalisations. En 1981, le gouvernement Mauroy met en place une politique de relance économique d'inspiration keynésienne : augmentation des salaires et du SMIC heures, généralisation de la retraite à 60 ans. [...]
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