La Révolution française ne se résume pas à une simple prise de la Bastille par le peuple, au contraire elle inclut de nombreux changements fondamentaux dans l'organisation du pouvoir. Alors que les monarques de l'Ancien Régime étaient rois par la volonté de Dieu, Louis XVI devient le roi des Français.
Alors que la monarchie absolue conférait le législatif, l'exécutif et le judiciaire au roi, la monarchie constitutionnelle attribue le pouvoir de légiférer à la nation, on parle désormais de souveraineté nationale. L'idée d'égalité entre citoyens fait partie des traits caractéristiques majeurs de ce soulèvement. Or, cela n'est que pure théorie, car rapidement les bourgeois et autres aristocrates reconnaissent la nécessité de réserver l'accès à la vie politique à une certaine élite de la nation.
[...] Le cens Il s'agit d'un critère de distinction très important, étant donné qu'il permet de séparer les citoyens actifs des passifs. L'abbé Sièyès se base sur l'usage de ce concept à l'époque antique sous la République romaine. Sa proposition est simple, il faut demander au citoyen un minimum pour qu'il puisse participer à la vie politique et ce minimum est le cens. Il s'agit d'un impôt peu élevé dont le payement doit être justifié afin de pouvoir participer aux assemblées primaires. [...]
[...] Le pays légal Le pays légal inclut tous les citoyens actifs. Il s'agit majoritairement de bourgeois, de nobles et de clercs qui forment une couche sociale aisée. Il est indubitable que ces citoyens ne partagent guère les mêmes idéologies et préoccupations que les paysans ou autres artisans. Le pays légal symbolise le monde politique qui s'éloigne parfois des maux du pays réel. Le pays réel Le pays réel recouvre la totalité des hommes et des femmes vivant sur le territoire. [...]
[...] Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits mais certains sont plus égaux que d'autres. Le paradoxe dresse parfaitement le portrait de la situation dans laquelle se trouve la France en 1789. La nation entière ressent le besoin d'abolir les pratiques féodales, mais d'emblée se dressent certaines barrières. Dans une première partie nous verrons de façon succincte de quelle façon la monarchie absolue a rendu son dernier souffle pour engendrer la monarchie constitutionnelle ainsi que la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. [...]
[...] Chaque citoyen bénéficie désormais des mêmes droits sociaux. Tous égaux mais peut-être un peu trop ? Il faut savoir que la révolution est le fruit de quelques bourgeois économiquement aisés qui réclament une partie du pouvoir législatif. Ils n'ont guère de points communs avec le peuple rural constitué principalement de paysans et d'artisans. Il est même fort probable que les députés révolutionnaires à Paris se méfient de cette autre partie de la population. En effet eux sont instruits alors que la populace est ignare mais nombreuse. [...]
[...] Ainsi certains diront : On est capable politiquement que quand on est riche La France doit être gouvernée par les meilleures, c.-à-d. ceux qui possédant une propriété sont intéressés au maintien des lois [ ] il faut écarter ceux qui n'ont rien car l'indigence suppose la fainéantise et la paresse. (François-Antoine Boissy d'Anglas). Il est donc nécessaire de ne donner le pouvoir politique qu'à une partie de la nation. II. La distinction entre les actifs et les passifs Certes la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen a instauré une égalité sociale entre les citoyens, mais celle-ci n'est guère politique. [...]
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