« Les deux seuls courants vraiment dominants dans la tradition française sont la gauche et la droite. Etre centriste est compris d'abord comme un refus de ce qui va trop à gauche ou de ce qui va trop à droite. Cela donne un flou, […] contraire à l'idée d'une force propre et indépendante ». Jean François Deniau, homme politique et écrivain, définissait ainsi les limites du centrisme.
Longtemps controversé, car contrairement aux idées reçues la notion de centre politique est ancienne, le centrisme tend aujourd'hui à trouver une place incertaine sur l'échiquier politique. La notion de centrisme, apparue au cours de la première moitié du XXe siècle, désigne l'ensemble des courants politiques se situant à mi-chemin entre le conservatisme de droite et le progressisme de gauche.
[...] Malgré cela, on assiste à une division du renouveau centriste, écartelé entre droite et gauche La persistance du clivage droite/gauche Il est intéressant de noter la constante division de l'opinion publique en deux camps. L'affaire Dreyfus fut le premier élément de reconnaissance du clivage droite gauche, lorsque la France se divisa entre maintien de l'ordre et justice sociale. Ainsi, le centrisme fut, et est toujours, la victime héréditaire du clivage. Rappelons en effet, que les notions de centre droit et centre gauche apparurent sous la IIe République. Plus tard, en 1978, le Mouvement Réformateur centriste disparut sous l'essor du giscardisme, établi clairement à droite. [...]
[...] Le centre introuvable ? Science Politique Les deux seuls courants vraiment dominants dans la tradition française sont la gauche et la droite. Etre centriste est compris d'abord comme un refus de ce qui va trop à gauche ou de ce qui va trop à droite. Cela donne un flou, [ ] contraire à l'idée d'une force propre et indépendante Jean François Deniau, homme politique et écrivain, définissait ainsi les limites du centrisme. Longtemps controversé, car contrairement aux idées reçues la notion de centre politique est ancienne, le centrisme tend aujourd'hui à trouver une place incertaine sur l'échiquier politique. [...]
[...] Cependant, les responsables centristes semblent se justifier à ce sujet, indiquant que le parti centriste n'est pas un parti de rassemblement politique de communication plutôt surprenante Mais, outre cet aspect, la sous-représentation parlementaire du Centre a sans doute une cause plus technique Un mode de scrutin peu favorable La composition actuelle de l'Assemblée Nationale peut sembler bien étonnante au vu des résultats de l'élection présidentielle. Avec près de 19% des suffrages aux présidentielles, le Modem n'obtient que 3 sièges à l'Assemblée, et le Nouveau Centre 22. Ainsi, réuni, le Centre totalise moins de des sièges. Ce manque de représentativité de l'Assemblée, monopolisée par le bipartisme, s'explique par le mode de scrutin des législatives : majoritaire à deux tours, la composante critiquée étant bien sûr l'aspect majoritaire. [...]
[...] Ainsi, François Bayrou a indiqué sur son blog, qu'il était en faveur de l'attribution de la moitié des sièges à la proportionnelle. Evidemment, cette appréciation n'est pas du goût des représentants majoritaires (UMP et PS) pour lesquels un pluralisme trop important à l'Assemblée bloquerait la vie politique du pays. On peut donc conclure en insistant sur l'évolution irrégulière du centrisme en France, faite de déchirements politiques, d'un manque d'engouement populaire et paralysée par les institutions. Il serait donc intéressant de s'interroger sur les moyens à mettre en œuvre pour remédier à la situation que traverse le mouvement centriste français. [...]
[...] Il semblerait donc que les causes de ce désintérêt soient autres. Les journalistes politiques s'accordent en effet à dire que le parti centriste a un véritable problème de direction et de communication. En outre, ces derniers insistent sur le manque d'engouement suscité par la politique centriste, selon eux inchangée depuis 1978 Les médias sont donc marqués d'une certaine lassitude et se désintéressent peu à peu. Cause ou conséquence de ce désintérêt médiatique : un manque crucial de soutien populaire ne permettant pas de rivaliser avec les géants que sont l'UMP et le PS. [...]
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