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Depuis le 15 mai 2001 et l'inversion du calendrier électoral, l'élection présidentielle est définitivement devenue en France l'élection reine. Sa place dans le calendrier quelques semaines avant les élections législatives, la couverture médiatique de l'évènement, mais aussi les enjeux importants qui découlent de cette lutte permettent de confirmer la prépondérance de l'élection présidentielle dans la vie politique française. Selon la Constitution française du 4 octobre 1958, la campagne présidentielle « officielle » est la période de seulement deux semaines qui précède l'élection. Cependant, dans un sens plus général, la campagne peut s'étendre sur une période plus importante en amont de l'élection. La mise en place du suffrage universel en 1962 a réellement modifié la façon d'envisager la campagne présidentielle puisque désormais il ne suffit pas de convaincre un collège électoral restreint, mais il faut convaincre l'ensemble des Français. Pour espérer l'emporter, le candidat doit se soumettre à une campagne qui polarise tous les regards afin de transmettre ses idées et ses valeurs à l'ensemble de la population. Même le plus illustre des Français, le général de Gaulle, absent des débats avant le premier tour en 1965, a dû se résoudre à entrer en campagne entre les deux tours pour l'emporter face à François Mitterrand. De plus, l'échec de la candidature de Gaston Deferre lors de la même élection et les erreurs de communication ou de stratégie de certains candidats montrent bien la difficulté de construire et de mener une campagne victorieuse pour arriver jusqu'à l'Elysée. Nous nous limiterons ici à l'étude de la campagne présidentielle qui comporte une réglementation spécifique et stricte, en rapport avec l'importance des enjeux.
Nous nous demanderons quels sont les éléments nécessaires pour mener une campagne convaincante et victorieuse, dans le respect des règles fixées ?
[...] En France, pour les présidentielles et législatives, les partis quittent leurs sièges nationaux pour investir les QG de campagne dédiés à l'élection. En 1995 : Jospin et son équipe rue du Cherche midi, et Chirac rue d'Iéna. Il faut aussi des locaux décentralisés pour les personnels de campagne sur le terrain. Ils donnent une plus grande visibilité aux yeux des passants, présence physique dans l'univers quotidien des électeurs. Constituent une sorte de relais visuel Les deux hommes clés de la campagne sont le directeur de campagne et le coordinateur de terrain. [...]
[...] Mais dans beaucoup de cas, cet enjeu est traité par les organisations partisanes comme celui qui permet de renforcer les identifications partisanes. Ce jeu sur les enjeux est donc une dimension essentielle des stratégies partisanes Exemple d'enjeu : = c'est le nombre de sujets qui fut consacré à l'insécurité dans l'ensemble des journaux télévisés entre le 1er janvier et le 5 mai 2002. Ce nombre montre à quel point le thème de l'insécurité fut au cœur de la campagne électorale des présidentielles de 2002. [...]
[...] Nous nous limiterons ici à l'étude de la campagne présidentielle qui comporte une réglementation spécifique et stricte, en rapport avec l'importance des enjeux. Nous nous demanderons quels sont les éléments nécessaires pour mener une campagne convaincante et victorieuse, dans le respect des règles fixées ? Tout d'abord, la campagne présidentielle oblige les candidats à mettre en place une infrastructure complexe et coûteuse, mais encadrée par des règles strictes. De plus, les candidats savent que les médias orientent la campagne politique et ils en font un élément majeur de leur stratégie, ce qui pousse l'État à tenter d'encadrer ces pratiques dans un souci d'égalité. [...]
[...] GERSTLE a étudié les journaux de 20 h diffusés par TF1 en 88. Il apparait trois classes de candidats : la classe dominante, celle de Mitterrand (président sortant), Chirac (PM sortant) et Barre (ancien a eux seuls, la moitié des unités d'information électorale. La hiérarchie de visibilité reproduit celle des positions de pouvoir. La deuxième classe est celle du PCF et FN a eux deux de la couverture télé. Même poids car ont eu scores comparables aux Européennes de 84 et législatives de 86. Puis candidats résiduels. [...]
[...] Le peu d'idées prononcées dans chacun de ses discours a moins d'importance que la répétition des thèmes principaux. Répétition qui parait lassante, mais qui permet de créer un effet d'agenda, finit par être efficace sans même être vraiment remarquée par le récepteur. (Même chose que la musique reprise à outrance sur les radios, insignifiantes a la première écoute, mais ne finissent pas plaire). Un financement important nécessairement encadré par des règles strictes Afin de financer une campagne présidentielle longue et couteuse, le candidat possède différentes possibilités. [...]
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