C'est en 1997 que Tony Blair, aidé par les difficultés de son prédécesseur John Major, parvient au pouvoir avec une large avance. Immédiatement, il envisage de modifier la charte du parti travailliste, pour en supprimer les clauses purement socialistes. Ce trait tiré sur l'héritage du marxisme a été le symbole de l'émergence d'une nouvelle tendance politique : le blairisme. Pourtant, alors que Tony Blair s'est aujourd'hui retiré du pouvoir, il convient de se demander si ce courant présente de réelles nouveautés, qui pourraient le différencier de toute idéologie pré-existante et assurer sa survivance.
En quoi le blairisme a-t-il pu représenter une innovation sur le paysage politique ? Ce mouvement est-il parvenu à se distancier des autres tendances politiques, notamment britanniques, pour devenir une catégorie à part ? Au contraire, ne reste-t-il pas fidèle à d'autres idéologies, ce qui lui enlèverait alors tout caractère novateur? Nous étudierons donc tout d'abord les caractéristiques du blairisme qui permettraient de parler d'un nouveau courant politique, pour ensuite vérifier si cette dynamique novatrice ne marquerait pas plutôt une continuité de certains mouvements politiques déjà à l'œuvre dans la société britannique. Enfin, nous analyserons les possibilités d'évolution et les effets du départ de Tony Blair sur le mouvement qu'il a créé.
[...] Alors que Tony Blair justifie cette prise de position par une volonté d'adaptation aux changements des sociétés dus au phénomène de mondialisation, la question se pose de savoir si l'évolution des sociétés entraîne nécessairement une évolution des tendances politiques vers des idéaux conservateurs et une place prépondérante du marché économique mondial. Alors que Tony Blair a quitté la scène politique et que son successeur Gordon Brown peine à assumer son héritage, le blairisme semble bien avoir fait son temps. Bibliographie Marlière Philippe, Blairisme, un thatchérisme à visage humain ? Temps modernes Oct/Nov 1998, nº601, p. 133-151 Albione R., Blairisme, une 3e voie ? [...]
[...] Quel avenir pour le blairisme ? C'est en 1997 que Tony Blair, aidé par les difficultés de son prédécesseur John Major, parvient au pouvoir avec une large avance. Immédiatement, il envisage de modifier la charte du parti travailliste, pour en supprimer les clauses purement socialistes. Ce trait tiré sur l'héritage du marxisme a été le symbole de l'émergence d'une nouvelle tendance politique : le blairisme. Pourtant, alors que Tony Blair s'est aujourd'hui retiré du pouvoir, il convient de se demander si ce courant présente de réelles nouveautés, qui pourraient le différencier de toute idéologie préexistante et assurer sa survivance. [...]
[...] Continuité des principes thatchéristes - un thatchérisme à visage humain ? - une machine de guerre contre les valeurs de la gauche ? L'Influence de l'administration américaine - une philosophie moraliste - une politique extérieure atlantiste Une absence de dynamisme au niveau social - les coûts humains du blairisme - les échecs de la 3e voie I Le blairisme : les caractéristiques d'une nouvelle tendance Quelles sont les caractéristiques du blairisme, ce mouvement apparu en 1997, dans la foulée de l'arrivée au pouvoir de Tony Blair ? [...]
[...] Ce qui a poussé Tony Blair à modifier la charte du parti. Par exemple, la suppression de la clause sur la mise en commun des systèmes de production relève de cette évolution. Le changement de la charte travailliste est souvent interprété comme une volonté de pacification des sociétés capitalistes et l'homogénéisation de la société par un centre radical, innovant, progressiste - les premières réformes Le premier élan de réformes étant la modification de la Chambre des Lords et du système parlementaire, ainsi que le rôle important joué par Tony Blair dans le processus de paix en Irlande du Nord. [...]
[...] Le blairisme présente donc bien des caractéristiques particulièrement innovantes en cela qu'il marque une nette rupture avec le parti travailliste traditionnel et les partis de gauche en général ; le New Labour est radicalement transformé et en un sens, modernisé, en partie grâce à la personnalité et au rôle accru du leader du parti. Cependant on ne peut en faire une tendance politique à part ; le blairisme s'est éloigné de la gauche pour mieux se rapprocher de la droite. [...]
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