Nous allons procéder à une analyse synthétique de ce texte, tout en respectant la logique de la pensée de l'auteur. Le plan de cette étude s'articule autour de deux grands thèmes: au premier abord, ce texte constitue un appel à la vigilance face au danger d'une Europe trop puissante; mais se révèle en fait une attaque virulente contre le pouvoir exécutif en place à l'époque
[...] Chirac, Valéry Giscard d'Estaing fait appel à Barre car il réalise la gravité de la situation. Son plan de rigueur est très mal accueilli par l'opinion, mais les derniers mois de 1977 marquent une certaine embellie. On peut donc trouver assez ironique le fait que J. Chirac accuse le gouvernement Barre de laisser les Français dans l "l'asservissement économique", le "marasme" et le "chômage", trois notions assez floues et imprécises, alors que c'est lui qui est rendu responsable de la crise. [...]
[...] Qu'entend-il par ce "nous"? Tout d'abord le RPR qu'il dirige, bien sûr, mais aussi tous les "hommes" l qui veulent "combattre les partisans du renoncement et les auxiliaires de la décadence". Comme le général De Gaulle aussi, J. Chirac se place non au-dessus de partis, mais des hommes politiques en général, auxquels il s'oppose dès les premières lignes. Déjà, il accuse les hommes politiques au gouvernement de tromper les citoyens l "derrière le masque des mots". Il cristallise ainsi toutes les suspicions des Français à l'égard de la classe politique : les hommes politiques sont des "technocrates" l tandis que lui se place du côté du "peuple" l.1. [...]
[...] Ces années marquent l'avènement d'un éternel duel Giscard / Chirac. Conclusion En conclusion, ce discours rédigé par Pierre Juillet pour Jacques Chirac en décembre 1978, appelant au refus d'une Europe choisie par la majorité au pouvoir et stigmatisant le l "parti de l'étranger", ouvre la voie à une série de débats quant à la construction européenne. J. Chirac tente de calmer le tumulte provoqué par son discours, en déclarant quelques jours plus tard à l'AFP que cette expression "parti de l'étranger" désigne "le parti de la renonciation nationale", c'est-à-dire un parti qui essaierait de créer "une Europe effectivement agencée au profit des intérêts germano-américains". [...]
[...] De façon très habile, l il affirme d'abord qu' "on ne saurait demander aux Français de souscrire ainsi à leur asservissement économique, au marasme et au chômage". Puis il accuse "la politique économique propre au gouvernement français " de mener "aux mêmes résultats". Or R. Barre a remplacé J. Chirac comme premier ministre en 1976. Même si ce ne sont pas les raisons économiques qui ont poussé Valéry Giscard d'Estaing à effectuer ce changement, Barre était considéré comme le meilleur économiste de France par ce dernier. [...]
[...] Pour lui les votes européens seront l "sensibles aux influences d'outre-Atlantique". Dans cette phrase, on peut voir que J. Chirac vise particulièrement la Grande-Bretagne, qui comme chacun sait a toujours entretenu des liens très étroits avec les E.U. Là encore on retrouve la fameuse méfiance du général De Gaulle envers la Grande- Bretagne. II. Une attaque virulente contre la majorité Cet appel de Cochin lu le six décembre 1978, alors que J. Chirac ne participe plus au gouvernement, suscite beaucoup d'indignation. [...]
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