Valéry Giscard d'Estaing connaît une ascension fulgurante. Etudiant brillant (Polytechnique, ENA), il rentre à l'Inspection des finances et est élu député du Puy-de-Dôme dès 1956. Il rentre dans des fonctions exécutives trois ans plus tard dans le gouvernement de Michel Debré. Il profite alors de l'aura acquise pour créer un groupe parlementaire, les Républicains Indépendants. Ministre des Finances, il rentre suite à son remplacement dans une opposition implicite progressive au Général De Gaulle notamment à travers sa célèbre formule : le « oui mais… ». Cette démarcation se traduit par la création du club Perspectives et réalités et en faisant des Républicains Indépendants un parti politique, la Fédération Nationale des Républicains Indépendants. Soignant son image, il tente de constituer une alternative au gaullisme. Il lui faudra sept ans pour que son style, mélange heureux de jeunesse, de décontraction mais aussi de sérieux et de technicité, devienne « présidentiel ».
[...] Paris, Fayard ROBIN Maurice, Idéologie(e)s de Valéry Giscard d'Estaing ? Pouvoirs Le giscardisme, p. 5-16. Paris, Presses Universitaires de France ABADIE Frédéric et al., Valéry Giscard d'Estaing. Paris, Editions Balland PEYREFITTE Alain, C'était De Gaulle tome III. Paris, Editions Fallois/Fayard GRUNBERG Gérard, Le bon choix pour la France. Le discours prononcé par Valéry Giscard d'Estaing à Verdun-sur-le-Doubs le 27 janvier 1978 in BERSTEIN Serge, RÉMOND René et SIRINELLI Jean-François (dir.) Les années Giscard. Institutions et pratiques politiques, 1974-1978, Fayard (Nouvelles études contemporaines), 2003. [...]
[...] En effet, on retrouve dans l'allocution l'utilisation des termes on (l. et certains ; l. 25) qui ne ciblent pas directement des individus. Ainsi, Jakobson et Benveniste font observer que ces mots désignent une non- personne, procédé qu'utilisait de Gaulle pour parler de manière implicite de ses détracteurs. Outre cette analogie dans le discours, on peut noter que Giscard d'Estaing a eu une lecture à la lettre du rôle du président défini dans la constitution. Serge Berstein estime même qu'il a eu une pratique plus présidentialiste que Georges Pompidou ou Charles de Gaulle lui-même. [...]
[...] Par cette attitude qui peut sembler antidémocratique pour certains, il évitait d'être confronté au même dilemme que Mac Mahon. Sa victoire tactique consiste à avoir esquivé un débat de fond sur la rupture qu'entraînerait une majorité parlementaire d'un bord politique différent de celui du président. Le débat pour savoir si le président doit se soumettre ou se démettre est clos avant d'avoir commencé. III) Vision et lecture des institutions : la problématique giscardienne de l'alternance Les pratiques gaulliennes de Giscard d'Estaing. [...]
[...] Sous cet angle, on comprend que Valéry Giscard d'Estaing s'éloigne rapidement de l'option de présidentialisation du régime envisagée à travers l'instauration d'un scrutin proportionnel. De plus, cette modification n'aurait pas été entérinée par le Parlement, et la voie référendaire exposait trop le président. Par conséquent, il ne restait que l'application, dans leur logique, des règles constitutionnelles en l'état. C'est un des aspects qu'il développe dans ce discours en se déclarant dans l'impossibilité d'éviter la mise en place du Programme commun en cas de victoire de la gauche aux élections. [...]
[...] Allocution de Valéry Giscard d'Estaing à Verdun-sur-le-Doubs 1ère partie : introduction Valéry Giscard d'Estaing connaît une ascension fulgurante. Etudiant brillant (Polytechnique, ENA), il rentre à l'Inspection des finances et est élu député du Puy-de-Dôme dès 1956. Il rentre dans des fonctions exécutives trois ans plus tard dans le gouvernement de Michel Debré. Il profite alors de l'aura acquise pour créer un groupe parlementaire, les Républicains Indépendants. Ministre des Finances, il rentre suite à son remplacement dans une opposition implicite progressive au général De Gaulle notamment à travers sa célèbre formule : le oui mais Cette démarcation se traduit parla création de clubs Perspectives et réalités et en faisant des républicains indépendants un parti politique, la Fédération Nationale des Républicains Indépendants. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture