Abstentionnisme, Alain Lancelot, vote, offre électorale, votants
Ce qui est traité, dans la plupart des ouvrages, c'est l'abstention par rapport à la participation.
Pour Alain LANCELOT, l'abstentionnisme est essentiellement de trois types : involontaire, forcé ou volontaire. Il évoque en parallèle le vote nul et le vote blanc "dont la signification politique ne peut être mise en doute" (cf. référendum de 61 et 62/PSU...).
Le vote obligatoire se traduit par exemple en Belgique par 7 à 8% en moyenne de votes blancs ! Pour Lancelot, le vote blanc est le fait d'électeurs parmi les plus politisés. Il convient donc, selon lui, de le distinguer de l'abstention, dont il ne serait en aucun cas un prolongement.
[...] L'abstentionnisme a clairement pesé sur les résultats de 97. La courte défaite du RPR et de l'UDF en 97, tient en effet pour une part à un "abstentionnisme différentiel" qui a davantage pénalisé la droite que la gauche (sorte "d'abstention-sanction", comme dans le modèle des élections intermédiaires . Tout semble donc bien de plus en plus se passer comme si les législatives apparaissaient à certains abstentionnistes comme des élections de "second rang" . Conclusion : les abstentionnistes ne forment donc pas un ensemble homogène. [...]
[...] Il évoque en parallèle le vote nul et le vote blanc, "dont la signification politique ne peut être mise en doute" (cf. référendum de 61 et 62/PSU . Le vote obligatoire se traduit par exemple en Belgique par 7 à en moyenne de votes blancs ! Pour LANCELOT, le vote blanc est le fait d'électeurs parmi le plus politisés. Il convient donc, selon lui, de le distinguer de l'abstention, dont il ne serait en aucun cas un prolongement. Pour Michel OFFERLE, l'abstentionnisme peut être de "refus" ( . de l'offre électorale . [...]
[...] Deux groupes d'abstentionnistes déclarés de 97 ont été constitués à partir de ces indicateurs : 13,6% peuvent être situés "hors jeu" et 14,5% "dans le jeu", sur un total de 28,1%. Les "dans le jeu" correspondant à des abstentionnistes qui "se repèrent dans le système politique et y manifestent des signes d'intérêt". Logiquement, ils ne devraient pas s'abstenir, ce qu'ils font pourtant . C'est à partir de là, qu'il apparaît pertinent d'étudier l'abstention non seulement par rapport aux votants, mais aussi par rapport à la diversité des abstentionnistes eux-mêmes . Qu'est-ce qui les différencie les uns des autres, et qu'ont-ils en commun ? [...]
[...] C'est dans ces conditions que l'abstentionnisme apparaît aujourd'hui moins marqué par le désintérêt que par le mécontentement et la critique. On peut donc dire qu'il n'y a pas à proprement parler de dépolitisation massive ou de perte des repères. Il y a plutôt relativisation du vote (aux législatives comme pour des élections "intermédiaires" . une contestation active de la société, et une abstention-sanction, traduction d'une critique de l'offre politique et des gouvernants au fil des alternances successives (cf. la "banalisation de l'alternance" pour Pascal Perrineau) . [...]
[...] Que peut-on en penser ? ? Il est intéressant (et astucieux sans doute), de se poser la question du "point de vue" adopté ici par Françoise SUBILEAU : celui d'une "politologue médiatique" (ou "médiatisée"), qui adopte peu ou prou, en s'exprimant dans un grand quotidien, une problématique journalistique : celle du "désenchantement" des électeurs, de leur "éloignement" de plus en plus prononcé de la politique, de la "classe politique" (qui n'est pas "proche des gens", qui "ignore leurs problèmes", qui est "discréditée par les "affaires", etc . [...]
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