L'abstention et les facteurs de son apparition, sociologie politique, vie électorale française, devoir et droit civique, milieux populaires, taux d'abstention, ségrégation géographique, exclusion politique, démocratie abstentionniste, causes sociopolitiques
"La France bat aujourd'hui des records d'abstention". C'est ainsi que deux sociologues français, en l'occurrence Céline Braconnier et Jean Yves Dormagen, mettent en avant dans leur ouvrage "La démocratie et l'abstention", paru en 2007, la situation en France. En effet, la participation électorale connaît une crise, au point que ces deux auteurs soulignent le risque d'émergence d'une "démocratie de l'abstention". Cette tendance connaît bien des facteurs qu'ils soient sociologiques ou stratégiques. La mobilisation électorale est de plus en plus en inadéquation avec l'intérêt des citoyens, comme le précise Philippe Brand dans son ouvrage "Sociologie politique".
De même, le déclin de la participation électorale comme le souligne Jean Michel Thénard dans un article publié dans Libération le 25 septembre 2000, émanerait d'une grande partie de la "classe politique" qui peine ou qui "n'a su convaincre, et, pire, ne s'est pas donné la peine de le faire". Le journaliste, dit encore de la classe politique qu'elle "a donné l'impression de ne s'intéresser qu'à elle-même (…) le fossé entre les citoyens et leurs représentants se creuse". Il est certes opportun de rappeler cette "fracture civique". Toutefois, l'abstention électorale n'est pas uniquement due à ce phénomène. Cette dernière, qui est décrite comme le refus d'accomplir l'un de ses devoirs et droits civiques, le vote, et ainsi participer à l'élection, connaît de nombreux facteurs. Mais alors, quels sont ces phénomènes qui encouragent son apparition ?
[...] Les manifestations stratégiques et la participation électorale Les abstentionnistes intermittents apparaissent selon divers critères : 1. Le type d'élection - Ces abstentionnistes accorderaient moins d'importance aux élections européennes dites scrutin mineur qu'aux présidentiels, nommés scrutins majeurs En outre, l'abstention s'accroît avec l'augmentation du nombre de scrutins L'enjeu politique - Pour éviter l'avènement d'un parti hors système ou encore un parti appelé communément extrême les citoyens participent en masse, d'autant plus lorsqu'il perçoit l'utilité politique immédiate de son vote, à l'instar des dernières présidentielles de 2017 ou le referendum sur l'autodétermination de la Nouvelle- Calédonie avec 63% d'abstention, tandis que celui de Maastricht n'a connu qu'un taux de 29% d'abstention, hormis les 10% de marge concernant les non-inscrits La distinction entre les élections (A. [...]
[...] De même, le déclin de la participation électorale, comme le souligne Jean Michel Thénard dans un article publié dans Libération le 25 septembre 2000, émanerait d'une grande partie de la classe politique qui peine ou qui n'a su convaincre, et, pire, ne s'est pas donné la peine de le faire Le journaliste dit encore de la classe politique qu'elle a donné l'impression de ne s'intéresser qu'à elle-même ( ) le fossé entre les citoyens et leurs représentants se creuse Il est certes, opportun de rappeler cette fracture civique Toutefois, l'abstention électorale n'est pas uniquement due à ce phénomène. Cette dernière, qui est décrite comme le refus d'accomplir l'un de ses devoirs et droits civiques, le vote, et ainsi participer à l'élection, connaît de nombreux facteurs. Mais alors, quels sont ces phénomènes qui encouragent son apparition ? Il est vrai que suivant les études de certains auteurs, à l'instar de Pierre Bréchon, Bruno Cautrès¸F. [...]
[...] Siegfried) - D'après certains auteurs, les électeurs distingueraient entre les élections de combat et celle de l'apaisement L'intérêt individuel ou personnel jouerait un rôle très important, à défaut duquel, les institutions politiques assistent à une banalisation des scrutins Le non-conformisme - Les citoyens tendraient à échapper au conformisme politique en raison que ceux-ci chercheraient à atteindre certains buts propres dans l'exercice électoral, autres que ceux du jeu des institutions politiques La protestation - Certains citoyens ou électeurs se tournent ailleurs et vers d'autres moyens d'expression politique, accordant ainsi leurs voix à des partis hors système Cela dit, et malgré que cet élément ne soit pas constitutif d'une abstention électorale, tout comme le vote blanc, il mérite néanmoins d'être désigné comme une manifestation d'un refus de participation électorale. Conclusion En somme, l'abstention peut être appréciée sous deux grandes variantes. Celles-ci, or le fait qu'elles expliquent son apparition, elles mettent l'accent sur les situations sociales des citoyens et abstentionnistes intermittents qui contribuent fortement à l'émergence d'une démocratie révoltée, dues en grande partie aux déplacements des centres de décisions de l'État vers des marchés politiques, qui trouvent leur emplacement : partout et nulle part à la fois. [...]
[...] Toutefois, l'abstention électorale connaît une seconde variante plus subtile en raison qu'elle émane de choix stratégiques. L'approche matérielle de la jurisprudence conforme à une source de droit L'abstention s'interprète par le fait qu'elle constitue un choix politique, voire un positionnement politique d'après les sociologues Pierre Bréchon et Bruno Cautrès. Ce positionnement politique trouve son origine dans diverses sources donnant naissance à de nombreux comportements électoraux ambigus et parfois à une remise en cause des choix politiques proposés. A. Les causes sociopolitiques de l'abstention électorale 1. [...]
[...] Les conséquences sociales sur la participation électorale Les facteurs donnent lieu à une indifférence, laquelle est certes à nuancer, mais elle demeure apparente : 1. La non-inscription sur les listes électorales (C. Braconnier ; J-Y. Dormagen) - La situation sociale des citoyens fait en sorte que ces derniers se désengagent de leurs droits civiques et donc omettent de s'inscrire. - L'échec scolaire par ailleurs, et l'exclusion sociale ensuite, soit en raison de l'inactivité professionnelle, soit en raison de précarité sociale, lesquelles constituent de puissants facteurs de démobilisation électorale, et de surcroit, accuse un déficit de socialisation politique Le sens caché, l'auto-exclusion (P. [...]
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