S'interroger sur le comportement électoral des Parisiens, c'est avant tout s'interroger sur la sociologie d'une ville complexe dont l'orientation politique a longtemps eu un impact considérable sur la France dans son ensemble.
On peut donc se demander comment la sociologie électorale de Paris a évolué au cours du XXe siècle et quels ont été les tournants majeurs de l'histoire électorale de la ville.
[...] Cette domination de la gauche repose sur une sociologie qui lui est très favorable. Le recensement de 1896 fait apparaître que la ville est coupée en deux par les boulevards Sébastopol et Saint Michel avec les quartiers favorisés à l'Ouest et défavorisés à l'est (Belleville, Père Lachaise), au Nord (Grandes-Carrieres, Clignancourt) et au sud (Javel) malgré certaines exceptions (comme le Val de Grâce, où logent de nombreux patrons). Les employés, embryon de classe moyenne, se concentrent quant à eux dans les IIème et Xème arrondissements. [...]
[...] Or, il semble bien que les quartiers bourgeois du centre de la capitale se soient tournés vers la gauche de façon durable. On ne peut ainsi s'empêcher de faire une analogie avec le début XXe siècle lorsque la droite nationale l'avait emporté grâce au ralliement des mêmes quartiers tout en restant minoritaire en voix pendant plusieurs élections avant que les changements à l'œuvre dans l'électorat ne lui assure plus tard également une majorité en voix. Bibliographie - Les Elections municipales à Paris : 1953-1971 / François Buy . - 2001 : Paris change-t-il ? [...]
[...] 1900-2007 : l'évolution du vote parisien S'interroger sur le comportement électoral des Parisiens, c'est avant tout s'interroger sur la sociologie d'une ville complexe dont l'orientation politique a longtemps eu un impact considérable sur la France dans son ensemble. On peut donc se demander comment la sociologie électorale de Paris a évolué au cours du XXe siècle et quels ont été les tournants majeurs de l'histoire électorale de la ville. De 1900à 1988, Paris devient une ville de droite jusqu'à être considérée comme un bastion de cette dernière La majorité socialiste et radicale ne résiste pas à la montée de la droite et des communistes qui radicalisent la vie politique de la capitale Paris en 1900 est une ville ancrée à gauche, que ce soit les socialistes dans l'est et le sud ou les radicaux dans le centre de la capitale. [...]
[...] Cette victoire est surtout celle des électeurs de ceux qui parmi les catégories socioprofessionnelles les plus élevées ont choisi la gauche, que les médias ont vite nommés les bourgeois bohêmes Aux scores traditionnellement importants de la gauche dans ses bastions populaires de l'est de la capitale sont venus s'ajouter une population plus aisée vivant essentiellement dans les quartiers centraux dont le vote a toujours été déterminant à Paris. On peut donc se demander si cette mutation du comportement électoral des parisiens est durable. De nouveaux quartiers de Paris sont actuellement en voie d'embourgeoisement, que ce soit autour de la Porte Saint Denis dans le Xe arrondissement ou certains quartiers du XIIIe. [...]
[...] L'apparition de la SFIC dans les années 20 radicalise un peu plus la vie politique de la capitale, dont les débats politiques sont extrêmement passionnés et relayés par les grands journaux sur l'ensemble du territoire. Le PC recueille 20% des suffrages aux municipales de 1924, devenant ainsi la première force de gauche de la ville. Paris est peu à peu devenu un bastion durable de droite suite à l'embourgeoisement de la ville Les élections de 1945, pour la première fois à la proportionnelle dans le cadre de 6 secteurs, ne semblent pas révélatrices des tendances qui marqueront Paris dans les années suivantes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture