Voter ne va pas de soi, elle est certes plus répandue que les autres formes de participation, mais il faut se demander pourquoi nous votons ?
On va considérer l'abstention comme un comportement politique particulier, en général on le voit comme une forme de manquement civique, de non vote, qui ne mérite pas d'explication.
[...] C'est le positionnement particulier des anarchistes. Ce ne sont pas ces refus idéologiques très construits qui expliquent la hausse de l'abstention. Ce qu'on observe aujourd'hui c'est plutôt la montée en puissance de réserve sur le vote. C'est un certain scepticisme qui va se traduire par une plus grande facilité de considérer que ne pas voter n'est pas si grave. Finalement, ce que montre cette hausse de l'abstention, c'est qu'il y a une forme de crise de légitimité du vote. Reste à trouver des facteurs explicatifs de cette crise de légitimité. [...]
[...] On constate par exemple que l'abstention électorale est moins forte chez les urbains que chez les ruraux. On constate aussi des taux de participations différenciés selon l'âge aussi du en partie d'un effet de l'impact et du milieu social : Les jeunes votent moins d'abstention chez les 18-25 ans) Les personnes très âgées après 75 ans. Problème de déplacement et isolement. C'est profils correspondent à ce qu'Auxel et Jaffrés appellent les abstentionnistes hors du jeu politique qui sont des abstentionnistes qui s'abstiennent de façon quasi automatique. [...]
[...] Hausse de l'abstention et érosion de la croyance dans la valeur du vote Elle progresse dans les démocraties occidentales. C'est une forme de relâchement des normes morales associées au vote. Évidemment, la contrainte de vote, la croyance en sa valeur, n'a jamais été absolue. Au-delà du fait que cette contrainte est un peu dépendante du contexte électoral et politique, il y a toujours eu des résistances, des oppositions explicites à cette norme du vote. C'est-à-dire que cette obligation sociale du vote n'a jamais été exclusive de certains refus idéologiques du vote. [...]
[...] Voter ou s'abstenir ? Voter ne va pas de soit, elle est certes plus rependue que les autres formes de participation, mais il faut se demander pourquoi nous votons ? On va considérer l'abstention comme un comportement politique particulier, en générale on le voit comme une forme de manquement civique, de non-vote, qui ne mérite pas d'explication. I. La contrainte de vote Les cas où l'abstention dépasse plus de 50% sont limités : Européennes et deux référendums. Le vote est une pratique courante, car utile, c'est l'approche instrumentale du vote. [...]
[...] La rétribution de l'acte électorale ( = le bénéfice du vote moins le cout du vote Le cout = à l'inscription, à la formation. Le cout du vote est nul tandis que la probabilité que sa voix fasse la différence est faible. Le bénéfice attendu est donc incertain. Il y a donc un paradoxe, car l'acte dont la rétribution est faible voir négative, n'empêche pas beaucoup de monde de participer. Il faut donc trouver à l'électeur de bonne raison de voter, il serait une assurance contre le risque, pour minimiser les regrets, on vote, car une voix c'est une voix. [...]
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