Sciences politiques, Voter, s'abstenir, contrainte de vote, retrait du vote, logiques du vote, abstention électorale
Même si le droit de vote est reconnu de façon étendue, le vote ne va pas de soi dans le sens où donner le droit de vote ne suffit pas à faire voter.
On ne va pas considérer que l'on ne vote pas uniquement que lorsque les conditions de vote ne sont pas réunies. On peut considérer l'abstention électorale non pas comme un comportement négatif, mais comme un comportement politique à part entière, et donc chercher à mettre en évidence les logiques de l'abstention électorale. Cela ne va pas de soi de considérer l'abstention électorale comme un comportement politique, c'est ce qui fait que l'étude de l'abstention a longtemps été relativement négligée pcq on considère dans les démocraties représentatives qu'il faut voter et donc, on a longtemps étudié l'abstention sur le registre du manquement au devoir civique. En France, la 1ere étude sur l'abstention date 1968 réalisée par Lancelot. Aujourd'hui, le phénomène de l'abstentionnisme électoral fait l'objet de bcp d'attentions. Si elle fait l'objet d'autant d'attention, c'est du fait de la légitimité particulière qu'a le vote dans les démocraties représentatives.
[...] En France, c'est 50 à 80% des personnes détentrices du droit de vote qui se déplacent pour aller voter quand une élection est organisée. Pourquoi cette forme de participation politique est-elle aussi massive ? Pourquoi est-elle plus courante que les autres ? Il y a deux réponses : Celle qui explique le vote par son utilité, c'est l'approche instrumentale du vote Celle qui consiste à dire que les individus se sentent obliger d'aller voter : explication du vote par une norme sociale. La réponse instrumentale a un certain nombre de limites. [...]
[...] Autrement dit, il existe des vecteurs de socialisation au vote (ex : l'école pcq l'histoire telle qu'elle est enseignée présente le vote comme une conquête, une chance, pcq on y apprend la pratique du vote à travers l'élection des délégués mais aussi à travers d'autres dispositifs comme les Conseils Municipaux d'Enfants, les médias, suivant le type d'élection, l'intérêt médiatique n'est pas le mm, les élections européennes font l'objet d'une moindre couverture médiatique que l'élection nationale.) On voit qu'il y a tt un ensemble de msgs qui se réactivent à l'occasion d'une organisation d'une élection qui ns rappelle qu'il est impt de voter, plus à certaines élections qu'à d'autres. Quels en sont les effets ? Cette obligation sociale de vote a un impact certain sur la pratique électorale dans le sens où le vote est une pratique répandue donc relativement partagée. L'intériorisation de l'obligation de vote peut conduire à ce que Gaxie appelle un vote réflexe, un vote désinvesti c'est-à-dire un vote motivé principalement par le sentiment que l'on ne peut pas ne pas voter. [...]
[...] Les sociologues du vote estiment que ces abstentionnistes hors du jeu politique représentent en moyenne 8 à 10% des inscrits lors d'une élection. L'abstention délibérée On peut repérer l'existence de formes actives, assumées, voire revendiquées d'abstention électorale. Ce type d'abstention active peut être soit conjoncturelle à un moment donné soit être plus structurelle, c'est-à-dire, se répéter à l'occasion de la plupart des élections. On observe que certains électeurs ont recours à l'abstention dans certaines circonstances. Ces abstentionnistes sont des abstentionnistes intermittents qui utilisent leur droit de vote lorsque cela leur paraît bienvenue et uniquement dans ce cas. [...]
[...] Cette stigmatisation qui va de paire avec l'expression d'inquiétude face à l'abstentionnisme. Les analyses positives de l'abstention sont plutôt rares dans l'univers politique et médiatique. Il y a bien qques analyses qui ft de l'abstention un phénomène plutôt positif mais ces analyses sont anti-démocratiques, dc ont peu d'écho ds l'espace public ( ex : analyses qui voient dans l'abstention électorale un signe que le système démocratique fonctionne bien. Elles ne valorisent pas la participation des individus ; analyse qui a été diffusée dans les années 70 par Crozier, Huntigton et Watanuki avec l'argument que finalement il est mieux qu'en démocratie les gens ne votent pas bcp pcq permet un fonctionnement plus lisse de la démocratie, qui ne cède pas à la démagogie, en démocratie une dose d'apathie et de de non engagement est bien venue car évite l'engagement de personnes ignorantes ou hostiles au système politique.) Au contraire, la montée de l'abstention est bcp plus svt analysée comme le signe d'une crise de la démocratie que comme le signe d'une bonne santé de la démocratie. [...]
[...] C'est donc un abstentionnisme stratégique. On pt rappeler qu'il arrive parfois que des forces politiques partie prenante du jeu politique appellent à l'abstention (ex : Lepen en 1995, la lutte ouvrière en 2002). L'abstention pt donc être envisagée comme une refus de choisir entre les options proposées. Parfois, l'appel à l'abstention par des forces politiques relèvent d'un positionnement plus politicien (gêner la force politique qui propose le referundum). En dehors de ces appels à l'abstention, on observe aussi une abstention assumée par des individus sans que cela ne soit une réponse à une demande d'une force politique. [...]
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