Univers politique, féminisation, partis politiques, parité politique, Édith Cresson, Lionel Jospin, loi du 6 juin 2000, scrutin uninominal, volonté politique, femmes maires, loi du 31 janvier 2007
Poser la question de la féminisation de la vie politique française implique d'invoquer la notion de parité. Dans son acceptation courante, le mot parité désigne un moyen par lequel la société politique lèverait les blocages qui interdisent ou limitent l'accès des femmes aux responsabilités politiques. En tant que moyen, ce qui compte c'est le but, mais il faut faire en sorte qu'on n'ait plus besoin de ce moyen. Au-delà de cette conception de la parité en tant que moyen, la parité constitue une perspective, un objectif qui, une fois atteint, ferait progresser l'égalité des sexes. Dans cette acception, la parité renvoie à l'aspiration égalitaire des femmes. La chronologie de cette revendication remonte au cours des 80's au travers de formations alternatives, écologistes qui, en Allemagne puis en France, ont commencé à appliquer une forme de parité au sein de leur organisation.
[...] Suite à cette réforme, il est possible de voter un texte législatif en faveur de la parité, comme le 6 juin 2000. Cette loi impose aux partis politiques de présenter 50% de candidates aux municipales et cela dans les communes de plus de 3500 habitants. Principe paritaire pour les législatives, les régionales, les sénatoriales et les européennes. La règle ne s'applique de manière impérative qu'au scrutin de liste. Il existe 2 modes d'application de la parité pour les modes de scrutin de liste : - Parité intégrale, le système de liste chabadabada (référence à un film un homme/une femme de Claude Lellouche de 1961). [...]
[...] On va plus juger les femmes sur leur apparence. « Je suis vêtue comme la transgression d'un ordre et je le sens ». Dans la nature des choses, cela devrait être un homme, elle transgresse l'ordre masculin. Elle n'est pas légitime, elle a pris la place d'un homme. Les femmes joueraient la carte de la féminité en transformant une faiblesse en force ; le risque est de s'enfermer dans le rôle qu'elles ont endossé. Une femme devra avoir plus de qualités qu'un homme pour montrer sa légitimité. [...]
[...] De la même façon, on constate que la logique paritaire n'est pas intégrée dans les EPCI (Établissement Public de Coopération Intercommunale), alors qu'ils ont de plus en plus de responsabilités et la logique paritaire n'est pas imposée du fait de l'absence du suffrage universel. Ce qui explique que depuis mars 2001, seulement 108, c'est-à-dire des EPCI sont présidés par une femme. Le chiffre a doublé par rapport à la situation antérieure, mais le pourcentage reste faible. Néanmoins, dans les grandes agglomérations, la proportion de femmes maires a progressé. [...]
[...] Ce qui montre que quand on choisit des femmes, on les choisit pour l'affichage. Pour la 1re fois femmes de gauche et de droite vont signer dans le magazine L'Express un manifeste pour la parité. Elles proposent différentes mesures pour la parité. Cet appel a eu un impact décisif en la matière. En 1996, à l'initiative de Lionel Jospin, le PS décide de réserver 30% des circonscriptions à des femmes en vue des élections législatives. Ce choix s'explique par rapport au contexte politique. [...]
[...] Est-ce que les profanes de femme vont devenir célèbres ? Vont-elles rester amatrices ? Cela devrait conduire les femmes à modifier leur comportement. L'idée d'une loi d'airain consisterait à penser que les élus tendent à avoir un comportement qui est le même. Ici, on peut reprendre ce que disait une conseillère réélue : c'est l'idée que selon elle, au fur et à mesure du nombre de mandats, on en vient à avoir un comportement de professionnel. Par contre, on peut évoquer de puissants freins. [...]
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