Industrie du doute, L'industrie du mensonge, David Steitmein, Rachel Carson, Silent Spring, native advertising
Les techniques de l'industrie du doute sont des méthodes visant à semer le scepticisme ou à remettre en question des faits établis. Elles exploitent des arguments ambigus ou des données non concluantes pour susciter des incertitudes dans l'esprit du public.
[...] Sur Internet, il n'y a pas de consensus scientifique. La plupart de ses thèses émanent de société écran d'agence de relation publique. On le sait car on a eu accès à des documents suite à l'accord de Kyoto en 1998. Suite à cet accord, un groupe d'industriels va créer la Globale Climate Science Communication Team, c'est-à-dire un petit groupe, d'experts, de professionnelles qui vont avoir pour objectif de diffuser ces thèses-là. L'objectif de ce plan de communication est de créer des incertitudes dans la science du climat, d'avoir une couverture médiatique équilibrée, c'est-à-dire que dès qu'il y a un intervenant sur le réchauffement climatique, il faut être présent pour contrer ces arguments. [...]
[...] Ivy Lee conseille à Rockefeller de créer des fondations d'aide aux démunis, des bibliothèques, des hôpitaux. Mettre la science dans sa poche La quatrième technique est de mettre la science dans sa poche. C'est le cas des adeptes du climato-scepticisme. Le but est de semer le doute dans les relations de cause à effet. Il s'agit de semer le doute en produisant des nouvelles études scientifiques. Sur ce réchauffement climatique, il y a un consensus scientifique qui ne fait pas de doute du côté des scientifiques. [...]
[...] Le but est d'accuser les autres de l'affaire, du scandale. Lobbying La huitième technique est de gagner les décideurs et les experts à sa cause. C'est la pratique du lobbying. C'est une technique très développée aux USA avec le système de financement des candidatures politiques. En France, l'exemple le plus parlant est le lobby viticole. En 1900, ils arrivent à faire voter une loi qui distingue les boissons hygiéniques des boissons toxiques. Ils font rentrer le vin dans les boissons hygiéniques et jusqu'en 1956, les enfants pouvaient boire de l'alcool à la cantine. [...]
[...] On laisse supposer que le mouvement vient des citoyens alors qu'il a été organisé par les agences de relations publiques. Les bonnets rouges, un mouvement dit citoyen qui a émergé suite à l'instauration d'une écotaxe sur l'autoroute. Or, la révolte qui a suivi a été largement financée, menée par les industriels de l'agro-alimentaire. Sur Internet, on va appeler ça l'asto turfing, c'est-à-dire le fait de créer massivement des faux comptes à l'aide d'algorithmes pour faire montrer des problématiques dans les principaux sujets. Diversion La septième technique est de faire diversion. [...]
[...] Les techniques de l'industrie du doute Ces techniques ont été mises en avant par le livre "L'industrie du mensonge" sorti en 2014. L'industrie du doute est peut-être plus adéquate pour qualifier le régime de post-vérité. Discréditer La première technique est de discréditer l'adversaire en accusant les adversaires de méfaits. C'est par exemple le cas du livre de David Steitmein, un auteur écologiste qui publie "Régime pour une planète empoisonnée". Dans cet ouvrage, il démontre que l'industrie agro-alimentaire américaine est largement soutenue par l'industrie des pesticides. [...]
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