Historiquement, il y a toujours eu des personnes qui réfléchissaient aux phénomènes politiques, Platon, Hoobs, Machiavel Montesquieu, Rousseau, faisait-il de la Science Politique, pas exactement. Ce qui différencierait beaucoup de ces Théoriciens de la Science Politique contemporaine c'est qu'ils avaient ces grands ancêtres délibérément une visée normative, c'est-à-dire que leur travail visait à définir, quel était le bon Régime Politique.
Leur travail partait dès l'origine d'un jugement de valeur.
Or c'est précisément ce que nous allons essayer d'éviter ici, pour plusieurs raisons. Dire que la Science Politique est une Science Sociale, cela veut tout d'abord dire que sa démarche se caractérise par la neutralité. Neutralité donc de la démarche de la Science Politique, j'utilise le terme de neutralité plus que celui d'objectivité, l'objectivité supposerait une séparation radicale entre l'observateur et l'objet observé, nous ne sommes évidemment pas en tant qu'êtres humains séparés des Sociétés que nous observons. Neutralité donc, le Sociologue Max Weber utilisait le terme de Neutralité Axiologique, de Neutralité en Valeur pour expliquer que l'on devait rompre avec ses préjugés avec ces préférences, quand l'on étudiait ces Sociétés. Et bien de la même façon, discuter de la Politique, ne signifie pas ici que des valeurs doivent intervenir dans le jugement. Neutralité, mais dire que la Science Politique est une Science Sociale cela veut dire aussi qu'elle utilise les Méthodes des Sciences Sociales, des Méthodes Empiriques et Théoriques.
La Science Politique essaie de rompre avec l'opinion commune, avec le sens commun, avec ce que l'on appelle la Doxa, la Doxa au sens des préjugés ordinaires, les préjugés de ce qui apparaît parfois comme le bon sens, les préjugés comme ce que l'on appelle aussi l'Ethnocentrisme, tendance à juger les autres Groupes Sociaux, les autres Humains à partir de nous-mêmes. Rupture donc avec la Doxa, mise en place également d'hypothèse, c'est un autre critère de la démarche en Sciences Sociales, mettre en place des hypothèses. On observe jamais la réalité au hasard, on observe la réalité en général à partir de questions que l'on pose, ainsi on peut observer un Régime Politique à partir d'une idée de ce qu'est le Totalitarisme, à partir d'une idée de ce qu'est la Démocratie.
Sommaire
I. Introduction A. La science politique B. Le rapport de la science politique C. La délicate délimitation D. Penser l'histoire de la vie politique E. Quelques outils d'analyse F. La vie politique française G. L'exceptionnalisme de l'Etat H. Lieux de mémoire I. Outils, non dits, malaises
II. Suffrage universel et mise en place des organisations partisanes A. Suffrage universel B. Etat comme enjeu croissant C. Etre élu, se faire élire D. L'apprentissage du vote E. Une nouvelle division du travail
III. Naissance de la IIIe République A. Naissance de la IIIe République B. Les radicaux dans la République C. Les républicains, couches nouvelles ou nouvelles bourgeoisie D. Le parti radical et le pouvoir E. L'invention du solidarisme F. Le parti radical comme machine G. Division et glissements à droite
IV. Socialisme et représentation partisane des ouvriers A. Introduction B. Du Socialisme quarante-huitard à la Commune de Paris C. Hétérogénéité des Organisations et rapport au Syndicalisme D. La SFIO, Organisation Partisane, Ancrage Social, Idéologie E. La scission du socialisme français F. La période qui s'ouvre est une période de Bolchevisation et d'Ouvrierisation du Parti Communiste Français G. La question du rapport au Pouvoir
V. Droites modérées et extrêmes face à la République : résignation, adhésions, refus A. Les typologies et leurs limites B. Faiblesse des organisations et puissance des forces sociales de droite C. Du Ralliement à l'Esprit Nouveau D. Le lent glissement à Droite de certains Républicains Opportunistes E. Les divisions des Catholiques en Politique F. Antiparlementarisme et droites extrêmes G. L'Action Française H. L'agitation Ligueuse des années 1930 I. Fausse Immunité Démocratique et Ralliement à Vichy
VI. IVe et Ve République : des bouleversements qui ne se limitent pas au changement de régime A. L'évolution des forces politiques françaises entre les années 1920 et aujourd'hui B. Eviter un certain nombre d'erreurs C. Le Régime et le Personnel Politique de la Libération, une rupture D. Les séquences de la IVe République E. Qu'est-ce qui change avec le passage de la IVe à la Ve République F. Quelques aspects des transformations morphologiques de la Population Electorale : femmes, jeunes, nouvelles Classes Moyennes et employés G. Intensification de la Compétition Partisane et Professionnalisation Politique accrue H. Un nouvel enjeu clivant, l'Europe I. Quoi de neuf dans la critique
VII. Les mutations des droites françaises A. Les mutations des droites françaises B. Le parti gaulliste sous De Gaulle : une situation ambiguë C. Peut en définir le gaullisme ? D. L'après De Gaulle : de l'ancrage à droite à la recomposition de la droite E. Les droites centristes et libérales fassent à la bipolarisation F. les droites centristes et libérales fassent à la bipolarisation G. 1958-1978 : de l'éclatement à la fédération des droites non gaullistes dans l'UDF H. Une UDF qui persiste à survivre I. Les petites entreprises à droite de la droite : CNI, le rassemblement pour la France, le mouvement pour la France de Philippe de Villiers J. Le Front National : hors système ou au centre du jeu politique ?
VIII. Les gauches françaises depuis 1945 A. Puissance et déclin du parti communiste français B. Les causes du déclin du parti communiste français C. Les autres communismes : trotskisme et maoïsme D. De la SFIO d'après-guerre au parti socialiste ou la formation d'une machine partisane E. De la fondation du PS à la conquête du pouvoir : un parti qui se coule dans les institutions F. Les caractéristiques du parti socialiste G. Les écologistes en France : et les dilemmes de l'institutionnalisation H. L'identité des verts
IX. Les groupes d'intérêt dans la vie politique française : le syndicalisme A. La protestation B. La notion de groupe d'intérêts C. La défense des intérêts professionnels : les spécificités du syndicalisme français D. La crise du syndicalisme français
X. Mobilisation, action collective et mouvements sociaux A. Des transformations de la protestation B. Les stratégies et rhétoriques de défense des causes : comment agit-on ? au nom de qui et de quoi parle-t-on lorsque l'on défend une cause, quand on lance un mouvement social C. Le poids des médias dans les mouvements sociaux D. L'État face aux groupes d'intérêts et aux mobilisations
I. Introduction A. La science politique B. Le rapport de la science politique C. La délicate délimitation D. Penser l'histoire de la vie politique E. Quelques outils d'analyse F. La vie politique française G. L'exceptionnalisme de l'Etat H. Lieux de mémoire I. Outils, non dits, malaises
II. Suffrage universel et mise en place des organisations partisanes A. Suffrage universel B. Etat comme enjeu croissant C. Etre élu, se faire élire D. L'apprentissage du vote E. Une nouvelle division du travail
III. Naissance de la IIIe République A. Naissance de la IIIe République B. Les radicaux dans la République C. Les républicains, couches nouvelles ou nouvelles bourgeoisie D. Le parti radical et le pouvoir E. L'invention du solidarisme F. Le parti radical comme machine G. Division et glissements à droite
IV. Socialisme et représentation partisane des ouvriers A. Introduction B. Du Socialisme quarante-huitard à la Commune de Paris C. Hétérogénéité des Organisations et rapport au Syndicalisme D. La SFIO, Organisation Partisane, Ancrage Social, Idéologie E. La scission du socialisme français F. La période qui s'ouvre est une période de Bolchevisation et d'Ouvrierisation du Parti Communiste Français G. La question du rapport au Pouvoir
V. Droites modérées et extrêmes face à la République : résignation, adhésions, refus A. Les typologies et leurs limites B. Faiblesse des organisations et puissance des forces sociales de droite C. Du Ralliement à l'Esprit Nouveau D. Le lent glissement à Droite de certains Républicains Opportunistes E. Les divisions des Catholiques en Politique F. Antiparlementarisme et droites extrêmes G. L'Action Française H. L'agitation Ligueuse des années 1930 I. Fausse Immunité Démocratique et Ralliement à Vichy
VI. IVe et Ve République : des bouleversements qui ne se limitent pas au changement de régime A. L'évolution des forces politiques françaises entre les années 1920 et aujourd'hui B. Eviter un certain nombre d'erreurs C. Le Régime et le Personnel Politique de la Libération, une rupture D. Les séquences de la IVe République E. Qu'est-ce qui change avec le passage de la IVe à la Ve République F. Quelques aspects des transformations morphologiques de la Population Electorale : femmes, jeunes, nouvelles Classes Moyennes et employés G. Intensification de la Compétition Partisane et Professionnalisation Politique accrue H. Un nouvel enjeu clivant, l'Europe I. Quoi de neuf dans la critique
VII. Les mutations des droites françaises A. Les mutations des droites françaises B. Le parti gaulliste sous De Gaulle : une situation ambiguë C. Peut en définir le gaullisme ? D. L'après De Gaulle : de l'ancrage à droite à la recomposition de la droite E. Les droites centristes et libérales fassent à la bipolarisation F. les droites centristes et libérales fassent à la bipolarisation G. 1958-1978 : de l'éclatement à la fédération des droites non gaullistes dans l'UDF H. Une UDF qui persiste à survivre I. Les petites entreprises à droite de la droite : CNI, le rassemblement pour la France, le mouvement pour la France de Philippe de Villiers J. Le Front National : hors système ou au centre du jeu politique ?
VIII. Les gauches françaises depuis 1945 A. Puissance et déclin du parti communiste français B. Les causes du déclin du parti communiste français C. Les autres communismes : trotskisme et maoïsme D. De la SFIO d'après-guerre au parti socialiste ou la formation d'une machine partisane E. De la fondation du PS à la conquête du pouvoir : un parti qui se coule dans les institutions F. Les caractéristiques du parti socialiste G. Les écologistes en France : et les dilemmes de l'institutionnalisation H. L'identité des verts
IX. Les groupes d'intérêt dans la vie politique française : le syndicalisme A. La protestation B. La notion de groupe d'intérêts C. La défense des intérêts professionnels : les spécificités du syndicalisme français D. La crise du syndicalisme français
X. Mobilisation, action collective et mouvements sociaux A. Des transformations de la protestation B. Les stratégies et rhétoriques de défense des causes : comment agit-on ? au nom de qui et de quoi parle-t-on lorsque l'on défend une cause, quand on lance un mouvement social C. Le poids des médias dans les mouvements sociaux D. L'État face aux groupes d'intérêts et aux mobilisations
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Extraits
[...] Très ironiquement, la catastrophe de Tchernobyl se produit très peu de temps après les élections régionales de 1986. On peut penser que cette catastrophe aurait sans doute contribué au succès des écologistes si elle s'était produite avant les élections. Deux phases : une première phase qui est une phase d'ascension où on voit apparaître un changement dans l'équipe, une volonté d'apparaître moins marqué à gauche (Antoine Waechter développe l'idée que l'écologie n'est pas à marier) et c'est une période pendant laquelle les écologistes quand bien même ils se revendiquent à titre privé comme de gauche, essaient d'apparaître distants du PS, ce qui va d'ailleurs leur être reproché par d'autres tendances qui vont fonder plutôt génération écologie avec Brice Lalonde. [...]
[...] Certains des ancêtres de la Science Politique Française sont en fait à l'origine des Juristes de Droit public, qui commençaient à s'intéresser non plus tant au Droit, qu'aux Partis Politiques, qu'à des éléments qui ne relevaient pas du Droit, et qui pourtant, permettaient de comprendre l'évolution du Jeu Politique, l'évolution de la Vie Politique. Et c'est en effet depuis ces années que se développent des cursus de Sciences Politiques, c'est aussi depuis les années 1970 que la Sociologie est utilisée de façon de plus en plus massive au sein de la réflexion de Sciences Politiques. Aujourd'hui les grands lieux de la Science Politique en France sont Paris I et Science Po Paris, ainsi qu'une série de grandes facultés de province, ou d'IEP, et de laboratoires notamment à Lille, à Bordeaux, ou à Grenoble. [...]
[...] Bref, après une dernière grande bataille autour du projet de défense européenne, De Gaulle met en sommeil cette organisation et entame en 1956 sa traversée du désert. II Le parti gaulliste sous De Gaulle : une situation ambiguë: Sous la Ve république, on peut considérer le parti gaulliste comme le parti dominant à droite, parti dominant favorisé d'ailleurs par le mode de scrutin : le suffrage uninominal majoritaire à deux tours, ce suffrage qui polarise les élections. Dès ses débuts, le parti gaulliste dès lors que De Gaulle a eu accès au pouvoir va être à l'égard de De Gaulle dans une situation ambiguë. [...]
[...] Alors, en dehors de ces trois façons d'agir, le nombre, la vertu, le scandale, l'expertise, comprendre la défense des causes, cela suppose aussi d'examiner le travail politique qui consiste à parler au nom du groupe défendu, de la cause défendue. B. au nom de qui parle-t-on ? au nom de qui et de quoi ? En effet, défendre une cause, c'est effectuer un travail de représentation, représentation du groupe auquel on s'estime autorisé à parler, représentation et mise en forme de la cause que l'on défend. [...]
[...] Et puis c'est classiquement une présidentielle qui distribue les cartes, la présidentielle de 1965, parce que c'est encore un moment où on se pose la question de l'alliance plutôt à gauche ou plutôt au centre. Et en 1965, la tentative d'alliance au centre sur la personne de Gaston Defferre, un membre très modéré de la SFIO échoue. On arrive pas à un accord entre la SFIO et le MRP pour ce qui est des accords sur la laïcité, la question scolaire. [...]