Pompidou, Giscard d'Estaing, France, modernisation, De Gaulle, crise sociale, institutions, élection, parti communiste, Ve République
L'élection présidentielle de 1969 marque un moment crucial pour la Vᵉ République, avec une campagne marquée par les divisions à droite et un climat politique tendu après la démission de Charles de Gaulle. Georges Pompidou, ancien Premier ministre et candidat de l'Union des démocrates pour la République (UDR), annonce rapidement sa candidature après le départ du général de Gaulle. Il se présente comme l'héritier du gaullisme, soutenu par Valéry Giscard d'Estaing et les Républicains indépendants. Lors de son discours télévisé du 16 mai 1969, il plaide pour une politique d'ouverture et de dialogue, en rupture avec le style autoritaire de son prédécesseur. Cependant, il fait face à une opposition au sein même de la droite, notamment de certains gaullistes radicaux liés au Service d'action civique (SAC). Son principal rival, Alain Poher, président du Sénat, incarne une alternative modérée et bénéficie d'un large soutien populaire après son opposition au référendum de 1969 qui avait conduit à la démission de de Gaulle. La campagne de 1969 met en lumière les divisions et les défis au sein de la droite française après le départ de de Gaulle. Pompidou doit à la fois se positionner comme un héritier crédible du gaullisme et prendre ses distances avec certaines pratiques autoritaires de son prédécesseur. L'affaire Markovic illustre les obstacles auxquels il est confronté pour convaincre l'opinion publique dans un contexte de défiance croissante envers la classe politique.
[...] Ces réformes, bien qu'incomplètes, traduisent une volonté de modernisation tout en respectant un certain équilibre entre innovation et continuité. Une modernisation de la France sous Georges Pompidou Le renforcement de la stature internationale Georges Pompidou inscrit sa présidence dans une stratégie de modernisation tournée vers l'international, combinant diplomatie pragmatique et développement économique. L'intégration européenne et la libéralisation des échanges marquent cette période. En 1972, la réduction des tarifs douaniers de impulsée par les accords du GATT, favorise l'ouverture des marchés français et attire des investissements étrangers, notamment américains. [...]
[...] Ces regroupements, soutenus par l'État, renforcent la compétitivité des entreprises françaises sur les marchés internationaux. Pompidou met également l'accent sur l'énergie, un secteur stratégique. Lors du vingt-cinquième anniversaire d'EDF-GDF, il réaffirme l'importance du contrôle public sur la production et la distribution d'électricité, illustrant une logique colbertiste de pilotage étatique des secteurs stratégiques. Ces réformes industrielles traduisent une ambition de modernisation et de compétitivité tout en garantissant à l'État un rôle central dans l'orientation économique du pays, assurant ainsi une continuité avec la tradition colbertiste française. [...]
[...] Le débat, âpre et marqué par des insultes sexistes et antisémites, dévoile les résistances d'un certain ordre moral. Simone Veil subit des attaques virulentes, notamment des comparaisons choquantes entre l'IVG et le nazisme. Ces agressions témoignent d'un profond conservatisme au sein de l'hémicycle, mais la détermination de Veil, soutenue par le président, permet l'adoption de cette loi fondamentale. Parallèlement, en 1975, une loi sur le divorce par consentement mutuel est adoptée, simplifiant une procédure souvent coûteuse et socialement stigmatisante. Cette réforme reflète une transformation des mentalités et une évolution des pratiques sociales déjà observée dans les années 1970. [...]
[...] L'une des premières mesures symboliques du mandat de Giscard d'Estaing est l'abaissement de l'âge de la majorité civile et électorale de 21 à 18 ans en juillet 1974. Cette réforme inscrit dans la loi une demande ancienne, déjà évoquée par la gauche dans son programme commun et timidement envisagée par le précédent gouvernement. Elle reflète une volonté de reconnaître la place croissante des jeunes dans la société, surtout depuis les mouvements de mai-juin 1968. Cependant, au-delà de l'aspect émancipateur, cette décision vise aussi à canaliser la jeunesse. [...]
[...] Le président, malgré son ambition modernisatrice, peine à capitaliser politiquement sur ces avancées, laissant à la gauche l'image d'un acteur central des changements sociaux des années 1970. [...]
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