Selon l'Académie Française, la laïcité est un « caractère de neutralité religieuse, d'indépendance à l'égard de toutes Églises et confessions ».
La Révolution Française correspond à un premier changement majeur dans la France, « fille aînée de l'Eglise », en énonçant le principe de la liberté religieuse, tout en désacralisant le politique. Après un retour du religieux avec notamment la signature du Concordat par Napoléon 1er en 1801, la IIIe République marque véritablement le basculement vers une France laïque, d'abord avec différentes lois sur la laïcité à l'école, avant la fameuse loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905. La laïcité est confirmée par les constitutions de 1946 et 1958 qui affirment que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. » (...)
[...] Il y aurait opposition entre une «laïcité accomplie», regroupée autour des sources historiques de la laïcité, ainsi que de la reconnaissance de l'Etat et de la démocratie et une «laïcité alibi». Conclusion L'expression de la laïcité dans la vie politique française est encore marquée par l'histoire, par le fait que c'est la gauche républicaine qui s'est battue pour sa mise en place, entraînant de profonds conflits avec la religion catholique. Ceci expliquerait ainsi en partie l'attachement à la laïcité auprès des sympathisants de gauche, attachement d'autant plus grand que ceux-ci se détachent de la religion. Cependant, il ne faut pas négliger d'autres variables comme le niveau d'études ou l'âge. [...]
[...] Ils sont valorisés positivement par les laïques quel que soit leur positionnement politique. De façon plus surprenante, les résultats concernant l'anticléricalisme ou le séparatisme ne varient pas sensiblement avec l'appartenance politique. C'est le degré d'intégration religieuse qui est dans ce cas la variable déterminante «Les laïcités à la française» : laïcité et comportements politiques Laïques de gauche, laïques de droite : quelles différences? En dehors du noyau consensuel que j'ai souligné dans le point précédent, les laïques de gauche ont un attachement plus fort à la démocratie contre seulement 48% à droite), que les laïques de droite. [...]
[...] La dimension de séparation entre le politique et le religieux, considérée comme trop radicale par certains comme l'actuel Président de la République, n'arrive qu'en seconde position dans les deux sondages. Martine Barthélemy et Guy Michelat distinguent, en plus de l'attachement à la laïcité, deux formes de laïcité: la laïcité républicaine et la séparation entre l'Etat et les religions. La laïcité républicaine consiste en trois éléments: la laïcité histoire, qui valorise les héritages révolutionnaires et la République la reconnaissance de l'Etat, défini comme garant de la démocratie l'attachement à la démocratie, la laïcité étant liée aux libertés démocratiques et à l'exercice de ces libertés La dimension de séparation entre l'Etat et les religions peut, elle, être étudiée à partir de deux éléments: la laïcité séparation, concernant la reconnaissance et le financement des cultes, la neutralité de l'Etat et la stricte laïcité à l'école l'anti-cléricalisme D'après les résultats, les plus laïques à gauche sont les sympathisants communistes et ceux de la LCR, les premiers attachant plus d'importance à la laïcité histoire, les seconds à la démocratie. [...]
[...] Les jeunes sont aujourd'hui de moins en moins attachés à la laïcité, ce qui pourrait peut être laisser la porte ouverte à des perspectives de réforme dans le futur. Il existe une spécificité des laïques de droite, qui sont des laïques républicains mais autoritaires. En s'opposant au foulard ils rejettent à la fois l'Islam et les immigrés alors que les laïques de gauche manifestent une méfiance plus générale vis-à-vis de la religion. [...]
[...] En dehors de toute considération politique, l'attachement à la laïcité a également tendance à augmenter, selon les études de M. Barthélemy et Guy Michelat, avec l'âge et le niveau d'études: les jeunes semblent aujourd'hui moins sensibles à cette question de la laïcité. Pourtant malgré ces disparités, la loi de 1905 fait encore aujourd'hui relativement consensus au sein de l'opinion publique, comme le montre toujours ce sondage des Français considèrent qu'il faut «garder cette loi telle qu'elle un sentiment partagé toute tendance politique confondue (cf. [...]
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