Existe-t-il un vote jeune, comportement électoral, groupes sociaux, politisation, abstentionnisme, citoyenneté, pratique sélective du vote, génération politique, Jean-Luc Mélenchon, clivage générationnel, Pierre Bourdieu, François Fillon
Avant de commencer la problématisation de notre sujet, il faut se poser d'abord les questions suivantes : qu'est-ce qu'un vote ? Et qu'est-ce qu'on veut dire par la jeunesse ? Le vote est l'opération qui permet l'expression d'une opinion, d'une volonté, d'un choix au sein d'une assemblée délibérante. L'abstentionnisme, d'un autre côté, est le fait de s'inscrire à la liste électorale sans participer au scrutin.
Pour problématiser, il faut commencer à réfléchir aux termes du sujet : le vote désigne le fait de se rendre aux urnes pour y déposer un bulletin, mais dans un sens plus large on peut aussi y inclure le non-vote (abstention, non inscription).
[...] Mais on ne peut pas vraiment parler d'un vote jeune A. Pour qu'il existe un vote jeune, il faudrait que la jeunesse soit une catégorie sociale homogène Les jeunes sont loin de former un groupe homogène, comme le signalait Pierre Bourdieu en affirmant que "la jeunesse n'est qu'un mot" (les jeunes sont plus ou moins diplômés, il y a des jeunes étudiants, salariés ou chômeurs . Ainsi la participation électorale des jeunes varie en fonction de caractéristiques sociodémographiques qui révèlent un certain nombre de clivages au sein de la jeunesse (selon le niveau de diplôme, si les jeunes sont étudiants, en emploi ou au chômage . [...]
[...] Problématique : Les jeunes ont-ils un comportement électoral spécifique ? L'âge et la génération sont-ils des variables lourdes du comportement électoral ? Existe-t-il une homogénéité de la jeunesse quant à son comportement électoral ? I. Le comportement électoral des jeunes est marqué par des spécificités A. Les jeunes votent moins que la moyenne Alors que les jeunes ne sont pas moins politisés ni moins compétents que leurs aînés (ils sont davantage diplômés), les jeunes sont plus abstentionnistes que leurs ainés. [...]
[...] La participation des jeunes varie fortement selon l'intensité de la campagne et des enjeux mobilisateurs. Les jeunes, plus encore que les autres, ont donc tendance à avoir un vote "en dents de scie". Cette analyse est à relier à la notion d'abstention dans le jeu développée par Anne Muxel et Jérôme Jaffré. B. Un vote qui tend à refléter des conditions de vie spécifiques La jeunesse a tendance à amplifier les changements électoraux, car les jeunes sont moins structurés que leurs aînés par le clivage gauche-droite et donc plus volatils (Anne Muxel). [...]
[...] Existe-t-il un vote jeune ? Avant de commencer la problématisation de notre sujet, il faut se poser d'abord les questions suivantes : qu'est-ce qu'un vote ? Et qu'est-ce qu'on veut dire par la jeunesse ? Le vote est l'opération qui permet l'expression d'une opinion, d'une volonté, d'un choix au sein d'une assemblée délibérante. L'abstentionnisme, d'un autre côté, est le fait de s'inscrire à la liste électorale sans participer au scrutin. Pour problématiser, il faut commencer à réfléchir aux termes du sujet : – Le vote désigne le fait de se rendre aux urnes pour y déposer un bulletin, mais dans un sens plus large on peut aussi y inclure le non- vote (abstention, non inscription). [...]
[...] On peut au moins en conclure que cette variable n'a pas un impact évident, fort et constant sur le vote. En ce sens, ce n'est pas une variable lourde du comportement électoral" (Comportements et attitudes politiques, Presses universitaires de Grenoble, 2006). Il y a une influence de la socialisation politique, notamment familiale : selon que le jeune ait grandi dans un milieu de gauche ou de droite, il n'aura pas le même vote. Autrement dit, sa socialisation a plus d'influence sur son vote que son âge. [...]
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