L'évolution électorale et sociologie du parti d'extrême-droite

Thèmes abordés

Evolution électorale, sociologie du FN, extrême-droite, FN Front National, Pierre Poujade, Jean-Louis Tixier-Vignancourt, Jean-Marie Le Pen, Simone Veil, élections régionales, élections législatives, Marine Le Pen, défiance politique, Gilets Jaunes

Résumé du document

Pierre Poujade en 1953, membre de l'Union de défense des commerçants et artisans, qui était contre l'arrivée des supermarchés. Le slogan de l'UDCA était "Sortez les sortants". Poujade va réussir aux législatives de 1956 à gagner 52 députés soit 11%. C'est le parti du mécontentement des catégories sociales en déclin qui subissent de plein fouet les modernisations de la France. L'UDCA va enlever des voix au centre droit, mais cette victoire n'est qu'un feu de paille, car ce parti n'obtiendra que 1% aux législatives de 1958.

Jean-Louis Tixier-Vignancourt, lors de la 1re élection présidentielle de la Vème République, va réaliser 5,2% au premier tour de la présidentielle, davantage grâce à la France du Sud qui lui apporte le plus de voix, c'est notamment des "pieds noirs" qui fusaient l'indépendance de l'Algérie. Cette réussite n'aura pas de continuité ensuite. La période de 1965 à 1983 se caractérise par la marginalité du parti, jamais au-delà des 1%.

Extraits

[...] On assiste à une ruralisation du vote frontiste, soutenu par Marine Le Pen. Les personnes ont tendance à quitter les centres au profit des périphéries, car les villes sont trop chères. De plus, le vote FN est plus important dans les zones périurbaines. On voit Marine Le Pen croître en notoriété. Or, jusque-là, le vote pour une femme était plus restreint que celui pour un homme. D'ailleurs, la présidentielle de 2012 a montré que c'est toujours présent, mais l'écart s'est réduit. [...]

[...] Retrouvé en grande partie dans le mouvement des Gilets jaunes. Les catégories de population qui votent pour le FN vu en 2012 et affirmé 2017 sont ceux qui doivent quitter leur ville pour aller travailler c'est-à-dire les personnes vivant en campagne : les ruraux, le FN parle en leur direction, les invisibles, ceux qui sont oubliés, les premiers touchés par le recul de l'État et donc des services publics (essence obligée pour travailler, car pas possible de vivre en centre- ville). [...]

[...] Jusque-là, on avait un monde bipolaire gauche-droite. Désormais, on se trouve dans un système plutôt tripolaire. En ce qui concerne les municipales il gagne seulement 12 municipalités, les élections européennes, on constate qu'il remporte des voix. La présidentielle de 2017 est un bon cru pour Marine Le Pen, qui peut espérer être en tête de cette présidentielle, car il y a beaucoup d'incertitude lors de ces élections. La droite est presque assurée de remporter les présidentielles, mais il y a eu le problème de l'affaire Fillon. [...]

[...] Jean-Louis Tixier-Vignancourt, lors de la 1re élection présidentielle de la Vème République, va réaliser au premier tour de la présidentielle, davantage grâce à la France du Sud qui lui apporte le plus de voix, c'est notamment des « pieds noirs » qui fusaient l'indépendance de l'Algérie. Cette réussite n'aura pas de continuité ensuite. La période de 1965 à 1983 se caractérise par la marginalité du parti, jamais au-delà des 1%. En 1973 et 1978, le FN atteint et 0,8%. Pour les présidentielles de 1981, JM Le Pen n'obtiendra pas les 500 voies. [...]

[...] Et la tête de liste de la droite était Simone Veil qui était très critiquée pour avoir fait adopter la loi sur l'IVG des agriculteurs votent le FN, les 50 ans et plus votent aussi le FN, les électeurs de l'UDF et RPR votent FN. En 1986, l'électorat est plus jeune, populaire, peu politisé. Finalement, en 1988, on va se retrouver avec un amalgame de la droite classique radicalisée et une France qui votait traditionnellement à gauche. Donc on a un électorat instable. Défiance, mécontentement des citoyens face à la politique de la gauche et de la droite qui a l'air de bien s'entendre entre eux. Quelles sont les raisons de cette montée du FN en France ? [...]