Le mot « Etat » désigne à la fois une société politiquement organisée et le pouvoir politique qui s'y exerce. Tout pouvoir politique ne prend pas la forme d'un État, mais ce dernier a la modalité la plus répandue d'organisation du pouvoir politique.
L'Etat est le détenteur de la violence légitime. En France, l'histoire de la construction de l'Etat présente toutes les caractéristiques d'un État « fort » : légitimité par la théorie de l'État absolu, il s'appuie sur une administration puissante, une armée permanente et une police.
Ainsi, les pays souverains dotés d'un État incarnant la légitimité politique demeurent un modèle contemporain. Quant à l'Etat-nation, il est le produit d'une époque (...)
[...] Selon Rousseau, un gouvernement démocratique serait celui dans lequel le peuple souverain exprime dans la loi la volonté générale. Cette dernière a pour objet le bien général. Pour conserver sa légitimité, tout gouvernement sera vertueuse. Kant définit la démocratie comme un despotisme, le pire des régimes, et lui oppose celui de la République, de la représentation. Loin de ces critiques, la démocratie semble incarner aujourd'hui l'exigence que tous soient associés au pouvoir politique. La démocratie libérale : un compromis entre deux notions opposées ? [...]
[...] Chapitre 3 : République, nation De la République C'est la chose publique le bien commun. Un République est une société où l'autorité s'exerce par la loi sur des individus libres et égaux. L'idée républicaine moderne est apparue à la Renaissance dans les œuvres de Machiavel et des humanistes, à partir d'une médiation d'Aristote et de Bodin. C'est entre le XIVe siècle et le XVIe siècle qu'apparaissent des cités-Etats républicaines, très vite réintégrées dans le Saint Empire des Habsbourg. Quelques expériences nouvelles au XVIIe siècle voient resurgir l'idée républicaine au XVIIIe siècle chez Montesquieu et Rousseau. [...]
[...] Par ailleurs, le mot Etat a désigné la manifestation du pouvoir politique. Cependant, l'abstraction de cet État dénué de consistance physique ou matérielle a besoin de s'incarner dans des symboles pour exister. Plus largement, il s'incarne dans les éléments constitutionnels que sont un territoire, une population et une organisation politique dotée de la souveraineté. Un sens plus étroit lui est conféré quand il est opposé aux collectivités territoriales ou quand il est synonyme de gouvernement dans les relations internationales. Enfin, l'État en tant que pouvoir politique est opposé à la société civile : c'est l'État aua sens de puissance public c'est-à-dire l'ensemble des services généraux d'une nation. [...]
[...] L'Europe menace-t-elle le service public français ? Pays fondateur de l'Europe, la France s'émeut de l'ouverture à l'Europe des grands réseaux de service public. Le thème récurrent du démantèlement du service public par les directives européennes a peu à peu investi le débat politique français. La construction européenne a confirmé le principe de libre-concurrence, transformant le service public en service d'intérêt économique général (SIEG). Pour faire face aux défis du monde contemporain, le service public devra évoluer vers un modèle d'organisation plus ouvert, plus souple. [...]
[...] Le citoyen est celui qui prend sa place dans cet espace. On peut aussi définir la citoyenneté comme l'appartenance à une collectivité dans laquelle on est assujetti à des règles tout en étant coresponsable de leur élaboration et de leur application. Les citoyens forment aussi une organisation : c'est ce qui définit leur communauté comme politique. Le statut de citoyen est protecteur. Aujourd'hui, dans un État de droit, les citoyens ne sont pas seulement contraints par des lois, mais aussi garantis par elle contre l'arbitraire par les libertés publiques juridiquement connus. [...]
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