Président des Etats-Unis, élections présidentielle, monocratie, Franklin Roosevelt, grands électeurs, désignation des candidats, primaires, parti républicain, parti démocrate
Les Américains, qui ont beaucoup souffert de l'attitude du roi George III à leur égard, ne veulent point d'une monarchie ; mais pour ne pas s'écarter du modèle britannique, ils vont lui trouver un substitut sous la forme d'une monocratie et confier le pouvoir exécutif à un seul homme : le Président des États-Unis, devant lequel les ministres seront individuellement responsables.
[...] La désignation des candidats par les partis La complexité du mode d'élection du Président est encore aggravée par le fait que, comme il n'existe que deux partis réellement importants, une personnalité n'a de chances d'être élue que si elle est présentée par l'un de ces partis. Aussi la compétition pour la Maison-Blanche commence-t-elle bien avant l'ouverture de la campagne officielle. Avant d'opposer les deux candidats présentés l'un par le parti démocrate, l'autre par le parti républicain, elle voit s'affronter, à l'intérieur de chaque parti, les personnalités qui aspirent à être investies comme candidat du Parti. Cette investiture est accordée par une Convention nationale du parti où sont représentés les militants des divers États. L'État fédéral verse une aide importante aux candidats officiels des partis. [...]
[...] Par conséquent, le Président est élu en fait par le peuple, mais au second degré. Et ce double degré entraîne des distorsions dans les résultats, de telle sorte qu'il peut arriver que le Président élu par les grands électeurs ne soit pas le candidat qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages populaires. Un tel résultat s'explique surtout par le fait que les grands électeurs sont élus dans chaque État au scrutin majoritaire de liste et non pas au scrutin proportionnel : la liste qui vient en tête est toute entière élue, quelle que soit son avance sur ses concurrentes. [...]
[...] Une aide est également prévue pour la campagne des primaires, mais comme elle est subordonnée à une limitation des dépenses et à leur contrôle, les candidats sérieux préfèrent généralement ne pas y avoir recours. Les primaires peuvent être « ouvertes » ou « fermées » : dans le premier cas, tout électeur, à condition de ne voter qu'une fois, peut participer à la désignation des délégués d'un des partis ; dans le second, il ne lui est possible de prendre part au vote que s'il s'est fait enregistrer huit jours à l'avance comme démocrate ou comme républicain. [...]
[...] Cette dernière règle a longtemps été purement coutumière, Washington ayant refusé un troisième mandat et tous ses successeurs ayant cru devoir suivre son exemple. Mais la coutume ayant été remise en question par Franklin Roosevelt qui se fit élire quatre fois de suite, la règle des deux mandats a été reprise et consacrée par le XXIIe amendement adopté en 1951. Le Président des États-Unis ne pouvait tenir son pouvoir que de l'élection. Mais les Constituants, qui étaient des libéraux plutôt que des démocrates, se méfiaient alors du peuple. Ils instituèrent donc pour son élection un système très complexe qui subsiste encore aujourd'hui. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture