La désignation du président des États-Unis

Thèmes abordés

Président des États-Unis, sélection des candidats, conventions nationales, vote populaire, vote des électeurs présidentiels, congrès, G.W. Bush, D. Cheney

Résumé du document

Le mode de désignation du président américain porte la marque de l'époque où il a été institué. Les constituants se proposaient de mettre en place une sorte de monarchie élective, mais dans un cadre républicain et tempéré par les idées de Locke et de Montesquieu.

Le propos des "Pères fondateurs" était que le président tient ses pouvoirs, non pas du Congrès, c'est-à-dire du Parlement, encore moins du peuple directement, mais des États fédérés. Ils ont donc imaginé une procédure, assez longue et compliquée, qui s'est alourdie au cours du temps et qui se déroule en plusieurs étapes. Aujourd'hui, elle s'étire sur plus d'un an et a été comparée à un "jeu de l'oie".

Extraits

[...] Il leur faut aussi déposer leur candidature dans chacun des États. Le président en exercice ne peut, en raison du 22eamendement, être réélu qu'une seule fois. Encore faut-il recevoir l'investiture d'un des deux grands partis. La préparation des présidentielles incombe en effet aux formations politiques qui proposeront chacune leur candidat à la présidence et à la vice- présidence dans une convention nationale tenue pendant l'été précédant le scrutin populaire. La désignation des délégués aux conventions partisanes se déroule dans le cadre des États fédérés et emprunte deux méthodes. [...]

[...] La désignation du président des États-Unis Le mode de désignation du président américain porte la marque de l'époque où il a été institué. Les constituants se proposaient de mettre en place une sorte de monarchie élective, mais dans un cadre républicain et tempéré par les idées de Locke et de Montesquieu. Le propos des « Pères fondateurs » était que le président tient ses pouvoirs, non pas du Congrès, c'est-à-dire du Parlement, encore moins du peuple directement, mais des États fédérés. Ils ont donc imaginé une procédure, assez longue et compliquée, qui s'est alourdie au cours du temps et qui se déroule en plusieurs étapes. [...]

[...] Le vote des électeurs présidentiels Le premier lundi qui suit le deuxième mercredi de décembre, les grands électeurs sont réunis dans la capitale de leurs États respectifs pour émettre leur vote. Ce n'est qu'une formalité. Normalement, les jeux sont faits : au soir du vote populaire du mois de novembre, le nom du président est connu. Les élections de 2000 sont exceptionnelles à cet égard en raison des cafouillages dans le dépouillement des suffrages de la Floride ; pour finir, l'intervention de la Cour suprême des États-Unis a clos la controverse et fixé le résultat. [...]

[...] Inaugurée dans le Wisconsin il y a une centaine d'années, elle consiste à charger, non plus les militants, mais les électeurs eux-mêmes de désigner les délégués à la Convention nationale et aussi de faire un tri parmi les candidats à la candidature. Dans de rares cas, les électeurs sont appelés à se prononcer indistinctement dans la primaire de leur choix, ce sont les primaires ouvertes ; mais plus souvent, ils votent en fonction de l'appartenance partisane qu'ils ont déclarée auparavant, les républicains votent chez les républicains, les démocrates chez les démocrates, ce sont les primaires fermées. Les primaires sont pratiqués dans une trentaine d'États. La première se déroule dans le New Hampshire vers la fin janvier. [...]

[...] Le scrutin est organisé au niveau des États. Chacun de ceux-ci a autant de grands électeurs qu'il dispose d'élus au Congrès. Ainsi, la Californie en a 55, le Texas 34, New York 31, la Floride 27, le Tennessee 11, l'Arizona 10, la Louisiane l'Utah le Nevada le Montana et le Vermont 3. Le District de Columbia, où est construite la capitale fédérale Washington, a depuis 1961 trois électeurs présidentiels. Ce barème avantage les petits États. Une voix dans l'Alaska pèse six fois plus dans le collège électoral qu'une voix en Californie, un suffrage à Jackson Hole dans le Wyoming a quatre fois plus de poids qu'à San Francisco. [...]