Parti politique, Stein Rokkan, systèmes partisans, compétition électorale, nationalisation
Les partis politiques sont organisés selon des clivages stables. Stein Rokkan s'intéresse à la naissance des systèmes partisans de masse. Il distingue trois clivages principaux, structurant les systèmes de partis, chacun résultant d'une transformation majeure sociale et politique
[...] Les évolutions contemporaines L'érosion des clivages : Deux indicateurs permettent de nourrir cette hypothèse : La fragmentation partisane ; apparition des partis écologiques, et d'extrême droite. On peut imaginer qu'ils naissent à travers de nouveaux clivages. C'est la thèse des auteurs post-matérialistes : les sociétés post 68 structurent une opposition entre ceux restant attachés à des valeurs matérielles et des courants privilégiant des valeurs non matérielles, qui se retrouvent dans ces nouveaux partis. Cette fragmentation est renforcée par le scrutin proportionnel. Volatilité électorale : mesure de la déloyauté des citoyens à l'égard des partis politiques. [...]
[...] L'identification partisane est fortement prédictive du comportement électoral, et se transmet de génération en génération. C'est aussi un substitut à la compétence politique. Elle est très faible en Europe, à l'exception du Royaume-Uni De 1945 à nos jours, la Suède, l'Autriche, le Danemark, la France, la Grèce, l'Irlande etc connaissent un gain d'homogénéisation. D'autres connaissent un retour à l'hétérogénéité : le RU, l'Espagne, la Belgique, la Finlande et la Suisse, et ce pour différentes raisons, tenant principalement à la nature multiculturelle et multiconfessionnelle de ces pays, ne permettant pas le clivage Eglise/Etat. [...]
[...] Compétition électorale et nationalisation de la vie politique. Les partis politiques sont organisés selon des clivages stables La genèse des clivages partisans Stein Rokkan s'intéresse à la naissance des systèmes partisans de masse. Il distingue trois clivages principaux, structurant les systèmes de partis, chacun résultant d'une transformation majeure sociale et politique : La première révolution est celle que Rokkan appelle la révolution nationale, qui est à l'origine de deux clivages : Intérêt du centre contre ceux de la périphérie (Girondins/Jacobins), national contre local Opposition entre l'Etat et l'Eglise, qui va donner lieu à la naissance des partis démocrates chrétiens. [...]
[...] Cette question est surtout abordée par Daniele Caramani, auteur en 2004 d'une thèse sur la nationalisation des systèmes de partis. Il s'intéresse à la vie électorale de 17 pays européens, de 1815 à aujourd'hui, soit 535 élections, et identifie 3000 organisations partisanes. Pour chacune d'elles, il va tenter de comprendre à partir de quand elles obtiennent un spectre électoral national. Il construit statistiquement des indicateurs de ce qu'il appelle « l'homogénéisation territoriale ». Les partis cherchent à obtenir des soutiens partout, et ont en conséquence une base qui devient nationale. [...]
[...] A peu près 25% changent d'une élection à une autre ; les partis politiques ont des bases électorales de plus en plus fluctuantes, et essaient d' « attraper tout » (toutes catégories de population Exemples : vote de classe. Les sociologues utilisent notamment l'indice d'Alford qui prend le nombre d'ouvriers votant à gauche, moins les non ouvriers votant à gauche Un clivage résiste : le clivage religieux. On peut prendre l'exemple de la France. Le clivage religieux en France est traditionnel en matière de sociologie électoral. La pratique du catholicisme est prédictive du comportement électoral. [...]
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