Communication, propagande, Ivy Lee, Le Bon, spin doctors, CPI Commitee on public information, Lippman, John Dewey, opinions publiques
Ivy Lee pose les bases de la communication de crise avec l'idée qu'il est important d'être dans la réactivité, être en capacité de faire des promesses et de mettre en scène, via les médias, l'idée que l'institution est engagée.
[...] Pour Lippman, l'enjeu de cette institutionnalisation de la propagande va être d'éviter les dissensus. Il faut enlever à la foule cette capacité critique. Un autre auteur important en Sciences Politiques est John Dewey. Il fait un constat qui va le mettre en contradiction avec Lippman. Pour lui, on a assisté à une éclipse du publique dans le développement des démocraties. Bernays va être intéressant également dans cette institutionnalisation. Il parle de gouvernement invisible. Il reprend ce que dit Lippmann mais de manière centrée sur les médias. [...]
[...] Cela va inaugurer la présence à côté des décideurs politiques, de nouveaux professionnels, qu'on va appeler après les spin doctors, les communicants politiques. A l'occasion de cette PGM, on crée les premiers services officiels de propagande pour travailler l'opinion publique. En Angleterre, ils vont créer un département de la propagande et un autre pour lutter contre les ennemis de la propagande. En France, on va se doter d'un bureau de la propagande et le cinquième bureau. On inscrit explicitement la propagande médiatique dans un dispositif politique. Le but est de mettre en place des dispositifs de guerre psychologique. [...]
[...] Un des éléments de justification de la nécessaire professionnalisation de la communication politique repose sur la critique du citoyen omni compétent. La démocratie considère que chaque citoyen a suffisamment de culture pour être en capacité de comprendre tous les enjeux et de voter. Pour Lippmann, la démocratie peut s'appliquer au niveau d'un village mais pas dans un pays. Il est donc nécessaire d'organiser en amont, de prendre en charge. Le job est donc de justifier, de mettre en scène pour donner aux peuples l'illusion qu'on rend en compte son avis. [...]
[...] Il va être le premier à utiliser les médias de masse dans cette perspective propagandiste. Il va inaugurer une nouvelle attitude avec les journalistes. Il sait que les médias ont une capacité de propagande, d'encadrement de masse qui est extrêmement puissante. Il va très tôt mettre en place une stratégie offensive qu'il va appeler les relations publiques qui consiste à travailler manière resserrée avec les médias pour influencer l'opinion publique. Ivy Lee pose les bases de la communication de crise avec l'idée qu'il est important d'être dans la réactivité, qu'il faut être en capacité de faire des promesses et de mettre en scène via les médias l'idée que l'institution est engagée. [...]
[...] Pour lui, l'emploi de la propagande est nécessaire dans une démocratie. Ce modelage de l'opinion ne peut se faire que par une élite. Il théorise que la démocratie en propagande permet de dépasser le chaos et de dépasser les conflits sociaux. Il pointe l'idée aussi que ce processus qui vise à dépasser le chaos doit se faire avec une place laissée aux entreprises. Par ailleurs, il met en exergue que le désir, les affects sont des éléments à prendre en compte dans les stratégies de propagande. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture