Les acteurs de la communication politique

Thèmes abordés

Journalistes, politiques, aristocratie, quatrième pouvoir, information, enjeux, pouvoir, théorie, théorie des Two Steps, théorie de l'Agenda Setting, stratégie, UE Union Européenne

Résumé du document

On a coutume de considérer, dans le champ journalistique, que les journalistes représentent l'aristocratie de ce métier, dans le sens où ils incarnent ou en tout cas sont censés incarner le quatrième pouvoir. Ce quatrième pouvoir est censé être dans un rôle de contrepouvoir.
En s'intéressant à la sociologie professionnelle, à la sociologie des médias et aux sciences politiques, on distingue quatre grands types de problématiques :
- La première est historique en Information & Communication. Elle démarre dans les années 30 et s'oriente autour du fait de savoir si les journalistes sont-ils prescripteurs d'opinion ? Si oui, quelles questions soulèvent ce rôle ?
- Avec le développement de la société de consommation de masse et de la spectacularisation de la société, on a vu, à cause de l'émergence de la presse tabloïd, qu'une partie de l'activité journalistique relève plus du voyeurisme que du sensationnalisme.
- La troisième est la dépendance des médias à certains milieux. Par exemple, ils sont dépendants de l'État avec les subventions. Également le rapport entre le journaliste et le politique.

Extraits

[...] Ils racontent en permanence leur point de vue. Le collectif des Nouveaux Chiens de Garde va émerger pour critiquer ces dérives. Ils veulent dénoncer la démission des journalistes de leurs rôles politiques. Ils ne jouent plus leurs rôles critiques. Les Spin-Doctors Ce sont les conseillers en communication politique. Ce métier est en réelle expansion comme le montre de nombreux ouvrages, séries (Les Gourous de la Com, House of Cards). Cela montre bien le lien entre communication et politique. Spin veut dire donner de l'effet. [...]

[...] C'est aussi une façon de mettre en exergue l'expertise des personnalités politiques. Les cibles sont les partis politiques, les entreprises ou encore les ONG. Ce développement est lié à l'injonction à l'innovation permanente. Tout va très vite. Pour mobiliser des gens, de l'argent, il faut être innovant. C'est un enjeu majeur. Il faut proposer dans ce monde complexe des alternatives, des innovations. Depuis la fin des années 90, il y a eu une poussée d'un renouvellement de la doxa en termes de management public avec le new public management. [...]

[...] C'est l'incarnation de la synergie entre les enjeux de communication et les enjeux politiques. C'est un phénomène qu'on retrouvera avec Manuel Valls, qui avant d'être premier ministre, était le directeur de la communication de Lionel Jospin et le directeur de la campagne de François Hollande. La liaison entre les médias et les spin-doctors est très dangereuse. On est souvent au coeur d'une manipulation des journalistes par les agents d'influence. Les thinks-tanks. Ces acteurs ont émergé en même temps qu'a émergé le nouveau régime médiatique. [...]

[...] Ils maîtrisent un ensemble de techniques notamment savent maîtriser l'opinion, savent maîtriser l'expression dans les médias à travers le coaching médiatique mais aussi, connaissent le système médiatique. La relation qui lie le politique et son spin-doctors est très liée, voire intime. C'est un conseiller personnel des politiques. L'expansion de ce métier est notamment due à l'expansion des espaces médiatiques. En 2002, avec Jean-Pierre Raffarin, c'est la première fois qu'un premier ministre est aussi un communicant. Il est l'ancien PDG d'un cabinet de conseil en communication. [...]

[...] Le soft-power désigne toutes les stratégies mises en place d'influences indirectes. On est au cœur de la question de la visibilité. Le but est de produire, dans un contexte d'infobésité, des informations, des analyses qui soient claires, accessibles et qui soient utiles. Cela repose sur le principe du crowdsourcing. C'est l'idée que dans un environnement numérique, on va se sourcer, pas seulement dans les institutions dans les recherches mais dans l'écosystème. Avant, l'intelligence était dans les universités, aujourd'hui, elle est dissimulée dans l'environnement numérique. [...]