Daniel Boy est directeur de recherche au CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences Po) et enseignant en sciences politiques. Ses recherches s'articulent principalement autour de trois domaines : la sociologie électorale, les relations entre science, technique et société et l'écologie politique en France et en Europe.
Dans le chapitre intitulé "Le mouvement vert", Daniel Boy construit une analyse comparée sur l'état de l'écologie politique en Europe, en se fondant sur l'idée communément admise que les partis écologistes seraient électoralement plus influents dans les pays du nord de l'Europe que dans ceux du sud.
Dès lors, l'auteur articule son analyse autour d'une problématique implicitement formulée : dans quelle mesure, notamment à travers l'étude comparée de la genèse et de l'histoire du mouvement écologiste en France et en Europe, les différents électorats écologistes européens forment-ils un groupe homogène attaché à des valeurs analogues ?
[...] Dès lors, les écologistes sont en majorité des femmes, plus jeunes en moyenne que l'ensemble de l'électorat, dotés en capital culturel, diplômés et faisant souvent partie du milieu socioprofessionnel de l'éducation ou encore de la santé. Concernant le rapport à la politique, les écologistes se caractérisent en majorité par leur forte politisation (intérêt porté à la politique) et leur important engagement (participation à la sphère politique dans une conception large). Les écologistes sont majoritairement irréligieux, idéologiquement plus tolérants au sujet des libertés individuelles (l'auteur parle de libéralisme culturel et défendent des valeurs globalement de gauche avec une relative unité idéologique. [...]
[...] Ainsi, il distingue trois groupes de pays où l'écologie politique est inégalement ancrée en matière de résultats électoraux. Ces résultats électoraux ne permettent pas de conclure à une variation du poids politique de l'écologie selon une dimension Nord-Sud. Ainsi, pour l'auteur, le degré d'ouverture du système politique (mode de scrutin favorisant le multipartisme ou non ) ou l'importance des politiques écologiques gouvernementales existantes sont plus déterminants de l'importance du parti écologiste dans un pays européen. Pourtant l'hypothèse d'une écologie plus présente dans les pays du nord demeure relativement vérifiée. [...]
[...] "La politique en France et en Europe", P. Perrineau, L. Rouban - "Le mouvement vert", Daniel Boy Daniel Boy, Le mouvement vert in P .Perrineau, L.Rouban, La politique en France et en Europe, Paris, Presse de Science Po ,311-336 Daniel Boy est directeur de recherche au CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences Po) et enseignant en sciences politiques. Ses recherches s'articulent principalement autour de trois domaines : la sociologie électorale, les relations entre science, technique et société et l'écologie politique en France et en Europe. [...]
[...] Pourtant, l'analyse historique infirme l'hypothèse d'une écologie politique qui aurait eu davantage de difficultés à s'imposer que dans les pays européens du nord ; preuve en est des succès électoraux des Verts, notamment aux élections locales, depuis 1997. En outre, afin d'évaluer la pertinence de l'hypothèse d'une écologie dont le développement aurait été facilité dans les pays du nord de l'Europe, Daniel Boy prolonge son étude historique comparée des différents mouvements écologistes en Europe en se basant sur les résultats électoraux aux élections européennes. [...]
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