« Les gens pensent politiquement comme ils sont socialement », la célèbre formule de Paul Lazarsfeld résume parfaitement les enquêtes pionnières de l'Ecole de Columbia sur l'effet décisif des déterminants sociaux sur le vote. D'autant plus qu'il souhaitait surtout mettre en évidence l'effet décisif de la situation socioprofessionnelle sur le choix électoral. C'est donc l'idée d'un vote de classe qui serait retenue pour expliquer les différents comportements électoraux des citoyens. Cette idée fut pendant longtemps très utilisée, en ce qui concerne les études de sociologie électorale.
A travers, le point de vue de nombreux auteurs d'origine diverses, ce texte extrait du Dictionnaire du vote, rédigé par une équipe de spécialistes, Pierre Brechon, professeur de sciences politiques, Pascal Perrineau, professeur des universités à Sciences Po Paris et Reynie Dominique, politiste qui est également professeur à Sciences Po, met en évidence les différentes caractéristiques du vote de classe à travers une définition relativement large de ce que peut englober cette notion.
[...] En remettant en cause la thèse du vote de classe, on privilégie les explications proprement politiques en minimisant les éventuelles conséquences des évolutions sociologiques de long terme. À travers ce texte, on a donc pu se rendre compte que les débats sur le vote de classe, les différentes manières et le pouvoir explicatif de ce modèle ne sont pas véritablement définis et clos. Il y a jusqu'aujourd'hui une actualité dans l'opposition entre les tenants de la prééminence des déterminations sociales et tenants de modèles plus individualistes au sein de l'explication des comportements électoraux. [...]
[...] Mais le fait de conférer au statut social de l'individu et donc à sa classe, un rôle prépondérant va être remis en cause. La critique du vote de classe a débuté dès les années 60 avec l'apparition d'une évolution et d'une fragmentation des classes sociales, un développement économique qui entraîne un embourgeoisement de la classe ouvrière et donc un désintérêt de celle-ci au groupe. De plus, la montée de l'individualisme conduirait à un affaiblissement des appartenances et donc à une autonomisation des comportements électoraux. [...]
[...] C'est donc l'idée d'un vote de classe qui serait retenue pour expliquer les différents comportements électoraux des citoyens. Cette idée fut pendant longtemps très utilisée, en ce qui concerne les études de sociologie électorale. À travers, le point de vue de nombreux auteurs d'origine diverses, ce texte extrait du Dictionnaire du vote, rédigé par une équipe de spécialistes, Pierre Brechon, professeur de sciences politiques, Pascal Perrineau, professeur des universités à Sciences Po Paris et Reynie Dominique, politiste qui est également professeur à Sciences Po, met en évidence les différentes caractéristiques du vote de classe à travers une définition relativement large de ce que peut englober cette notion. [...]
[...] Ce système de pensée peut se retrouver dans la logique du vote de classe. Mais l'idée du vote de classe ne se cantonne pas à la tradition marxiste. En effet, elle trouve écho dans de nombreuses études traitant du comportement électoral des citoyens. Le concept de vote de classe consiste à dire que l'orientation du vote est largement, si ce n'est exclusivement, déterminée par l'appartenance à une classe sociale. L'électeur se baserait donc uniquement sur les intérêts liés à sa classe sociale pour orienter son choix électoral. [...]
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