La cohabitation politique est le terme employé en France afin de caractériser l'existence d'une majorité gouvernementale et parlementaire d'orientation politique opposée à celle de la majorité présidentielle. Sous la Vème République, cette situation originale s'est produite trois fois en treize législatures.
La Vème République est un régime à l'origine parlementaire (dépendance organique, collaboration fonctionnelle, exécutif bicéphale) mais qui se présidentialise de façon notable. Le Président détient en effet des pouvoirs propres, nous ne sommes donc pas en présence d'un véritable régime parlementaire comme en Grande-Bretagne.
[...] Cette situation pour le moins équivoque, non prévue par la Constitution a du et a su être néanmoins gérée au mieux par les acteurs qui durent y faire face. II / UNE SITUATION ÉQUIVOQUE Michel Debré l'a déclaré, la Cinquième République est un régime parlementaire, mais il est original, car le président en est la clé de voûte. En temps de cohabitation la situation devient encore plus ambiguë, en effet, les prérogatives constitutionnelles du Président sont amoindries mais les prérogatives fondamentales restent préservées DES PRÉROGATIVES CONSTITUTIONNELLES AMOINDRIES Les prérogatives du Présidents de la République tel que voulu par De Gaulle étaient étendues dans le souhait d'avoir un Président fort. [...]
[...] Mitterrand a nié l'existence d'un domaine réservé, en précisant que le Premier ministre a une vocation éminente à participer à tout débat de politique étrangère aux côtés du Président de la République Du reste, les vrais conflits se déclarent dans le domaine de la politique intérieure. DES PRÉROGATIVES FONDAMENTALES PRÉSERVÉES En période de cohabitation, on avait des fonctions qui étaient beaucoup plus séparées. Les articles 5 et 20 retrouvaient toute la signification qu'ils avaient perdue. En réalité, le système était tout à fait conforme à la lettre de la Constitution. [...]
[...] Les limites que l'on donne par principe à la cohabitation sont le fait qu'elle reste aussi un facteur d'immobilisme politique ainsi que de conflit. En effet, certaines personnalités politiques parlent même davantage de coexistence forcée plus que de cohabitation. Effectivement, le Président de la République est contraint à une impuissance hormis sur le plan de la politique extérieure. Dans l'impuissance que tire le Président de la République de la cohabitation, celui-ci en a souvent profité néanmoins pour se reconstruire une popularité qu'il avait souvent perdue au cours de ses deux années d'exercice entier du pouvoir. [...]
[...] La question se pose alors de savoir en quoi la cohabitation met en péril les institutions prévues dans la Constitution de 1958. Nous y répondrons en considérant les institutions telles que les avait envisagées De Gaulle, puis en distinguant les obstacles qui résultent de la situation de cohabitation. Afin de poursuivre le raisonnement, nous verrons comment la cohabitation a pu faire valoir le texte constitutionnel et sa mise en application. Ainsi, dans une première partie il sera abordé : la cohabitation : un exécutif dyarchique puis dans une seconde partie, nous traiterons de cette situation pour le moins équivoque (II). [...]
[...] Je pense que la cohabitation est une déviation néfaste par rapport aux institutions de la Vème République : R. Barre dans un entretien paru à la RDP 2002. La cohabitation, c'est le SIDA des institutions (Jean Feuillet). La cohabitation politique est le terme employé en France afin de caractériser l'existence d'une majorité gouvernementale et parlementaire d'orientations politiques opposée à celle de la majorité présidentielle. Sous la Cinquième République, cette situation originale s'est produite trois fois en treize législatures. La Cinquième République est un régime à l'origine parlementaire (dépendance organique, collaboration fonctionnelle, exécutif bicéphale) mais qui se présidentialise de façon notable. [...]
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