L'étude de Lucie Bargel et Anne-Sophie Petitfils a été publiée en février 2009 dans la Revue française de science politique (vol.59 nº1) consacrée aux « Militants des partis de droite » et aux « Mobilisations de chômeurs ».
Il semble important de souligner que le thème principal de cet article est le militantisme. Ainsi, les auteurs se sont intéressés à cette notion à travers le cas des Jeunes Populaires de l'Union pour un mouvement populaire tout particulièrement durant la période de campagne électorale de 2007 qui a abouti à la victoire du candidat de leur parti: Nicolas Sarkozy. Précisons que l'organisation des Jeunes populaires de l'UMP, crée en février 2003 par Alain Juppé, est la branche jeune de l'UMP. Elle revendique environ 38 000 membres, ce qui ferait d'elle le premier mouvement de jeunesse d'un parti politique français en nombre d'adhérents.
Bien qu'un militant se définisse, dans un simple dictionnaire, comme étant « un individu qui lutte, combat pour une idée, un parti, une cause » ou comme «un membre actif d'une organisation politique, syndicale, d'une association»; nous verrons que cette notion est beaucoup plus complexe qu'elle n'y paraît.
[...] Relativement ancienne elle a reçu une codification très stricte parce qu'elle est massivement utilisée dans certains domaines : politique (sondages électoraux, par exemple), économique (études de marche, par exemple), etc. Elle a représenté la technique scientifique de pointe par excellence jusqu'à la fin des années soixante, grâce a l'influence de la sociologie quantitative américaine. Depuis lors, les observations à caractère ethnographique, les entretiens et l'apparition de nouvelles formes de traitement de données (analyse de texte, analyse de contenu) ont concurrencé l'utilisation des questionnaires, du moins aux yeux des chercheurs» (Robert Weil, «Les techniques de recueil et de traitement des données», in Durand, Weil p. [...]
[...] Les résultats révèlent que la propension à se revendiquer militant actif et à déclarer effectuer des activités de terrain (collage, tractage) sont liées. Malgré les réticences des membres vis-à-vis de cette pratique, la nouvelle direction de l'UMP souhaite souligner l'importance du travail de terrain qui revête une fonction d'intégration et de socialisation primordiale au sein du parti. Le statut des femmes et l'importance de la religion: Bien qu'elles soient moins représentées cela ne traduit pas une absence d'activité de leur part («elles représentent 2/3 des répondants»). [...]
[...] Anthony OBERSCHALL et Charles TILLY: la théorie de la mobilisation des ressources: Ils mettent l'accent sur le rôle des réseaux de sociabilité préexistants. Ces structures sociales évoluent dans le temps, favorisant ou non l'engagement et influençant les types de mobilisation. Ainsi, l'une des explications de l'engagement politique met l'accent sur la capacité du groupe à exercer une pression sur l'individu: le vote ou l'adhésion à un parti peuvent ainsi être érigés en une obligation morale chez les catholiques pratiquants par exemple. [...]
[...] Pierre BOURDIEU (1930-2002): Il a montré que la politique n'était pas un bien commun, que le champ politique était marqué par la domination. La politique est aujourd'hui une dimension de la culture bourgeoise. Le rapport que l'on a à elle n'est pas le même selon le milieu social auquel on appartient. Prédominance d'un ethos bourgeois parmi leurs membres». John D. MCCARTHY et Mayer ZALD: Leur théorie concerne le rôle central joué par l'organisation dans les mouvements sociaux: aucune mobilisation ne peut avoir lieu si l'organisation ou le groupe ne se comportent pas en «entreprises» recourant à des ressources diversifiées (militants, médias . [...]
[...] Le plus souvent ce dernier doit relancer l'entretien en s'aidant du guide crée auparavant» (Robert Weil, «Les techniques de recueil et de traitement des données», in Durand, Weil p. 423). Les enquêtés de ces entretiens sont des adhérents de l'UMP (surtout des étudiants) interrogés notamment sur le travail de terrain de leur parti. Il s'agit d'entretien semi-directif qui «n'impose pas une standardisation de la forme et de l'ordre des questions comme dans le cas du questionnaire. C'est un type d'entretien fréquemment pratique en sociologie : il consiste à faire produire par l'enquêté un discours plus ou moins linéaire avec le minimum d'interventions de la part de l'enquêteur. [...]
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