Dans cet extrait de l'ouvrage "Les comportements politiques", les auteurs exposent avant tout et de manière relativement neutre les comportements électoraux en proposant et analysant des sondages qui s'appuient sur le long terme : autant avant l'élection qu'après, sans négliger l'entre-deux-élections, le même panel de sondés est interrogé, ce qui donne une vision à la fois plus globale et plus fine des comportements électoraux des citoyens américains.
[...] En revanche, le contexte particulier de chaque élection ne permet pas de stigmatiser les comportements électoraux. Les auteurs relèvent ainsi trois types d'élections, amenant une nuance à cette thèse. En somme, les auteurs de cet extrait reprennent les arguments des chercheurs de l'école de Michigan, les comparant ainsi aux recherches plus classiques de celles de l'école de Columbia, par exemple, et mettant en lumière leur valeur inédite. Mettant l'accent sur l'influence de l'environnement social et familial autant que sur le caractère unique de chaque élection et que sur une analyse définitivement portée sur la sociologie, les recherches de l'école de Michigan se rapprochent plus d'une analyse symbolique que sur une analyse typologique (exemple à nouveau de l'école de Columbia, plus traditionnelle). [...]
[...] Nous pouvons nous demander dans quelle mesure le comportement électoral des citoyens américains est influencé par leur milieu social et culturel, et surtout, si cette influence est constante de génération en génération. Sans remettre en question cette variable qui semble évidemment être majeure de fait que la socialisation est un phénomène aussi sain qu'inévitable, il est intéressant de remarquer que les auteurs semblent identifier la démarche des chercheurs de Michigan comme une tentative de prouver à leurs prédécesseurs dans ce domaine que la socialisation et l'identité propre des citoyens ne sont pas centrales dans leur prise de décision politique. [...]
[...] Tout d'abord, les trois quarts des sondés se définissent spontanément comme démocrates ou républicains. Les résultats défendent ensuite l'idée que l'impact du cadre familial sur l'appartenance à un parti plutôt qu'à un autre est majeur. De plus, il semblerait que cette appartenance soit constante au fil des années, et qu'elle ait même tendance à se renforcer avec le temps, du fait que les citoyens se montrent plus favorables aux programmes du parti qu'ils soutiennent. En effet, le fait pour un électeur de changer de camp d'une élection à l'autre reste un phénomène relativement marginal, concernant avant tout les citoyens indécis, ne se sentant proche ni de l'un ni de l'autre des deux partis. [...]
[...] Le Paradigme de Michigan in MAYER Nonna, PERRINEAU Pascal, Les comportements politiques Dans cet extrait de l'ouvrage Les comportements politiques, les auteurs exposent avant tout et de manière relativement neutre les travaux de l'école de Michigan en se basant sur les différents ouvrages du Survey Research Center de cette université. Ces écrits traitent de manière inédite les comportements électoraux en proposant et analysant des sondages qui s'appuient sur le long terme : autant avant l'élection qu'après, sans négliger l'entre-deux-élections, le même panel de sondés est interrogé, ce qui donne une vision à la fois plus globale et plus fine des comportements électoraux des citoyens américains. [...]
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