D. Boy et J. Chiche s'appuient sur quatre vagues d'enquête réalisées dans le cadre du baromètre politique français pour développer leur réflexion ; chaque vague se rapprochant temporellement du premier tour d‘avril 2007. À chaque « vague », on demandait aux sondés d'attribuer des qualités (honnêteté/proximité avec le peuple/désir de changement/stature pour être président/…) aux candidats potentiels. Dès lors, des personnalités apparaissent. Ainsi, N. Sarkozy semble être celui qui a le plus l'étoffe d'un président de la République et comme un candidat qui veut faire évoluer les choses. S. Royale, elle représente la proximité avec le peuple, l'honnêteté et sa candidature n'inquiète pas les gens.
[...] L'image des candidats dans la décision électorale Daniel Boy et Jean Chiche À quel point l'image d'un candidat à la présidentielle peut influencer l'intention de vote d'un électeur ? C'est précisément la question à laquelle tentent de répondre Daniel Boy et Jean Chiche dans L'image des candidats dans la décision électorale Les deux auteurs entendent développer leurs idées en deux parties : la première concerne les mois qui précèdent le vote tandis que la deuxième réduit l'espace-temps pour ne s'intéresser qu'aux 15 jours qui précèdent le vote. [...]
[...] Sarkozy, soit à S. Royal. Ensuite, on observe un renforcement du lien entre le bord politique du votant et les qualités qu'il attribue au candidat. Autrement dit, l'axe gauche-droite étant clairement délimité entre les deux candidats, l'appréciation des candidats se fait surtout selon qu'on est de gauche ou de droite nous même. Néanmoins, on remarque quelques déviants qui attribuent des qualités au candidat de gauche (alors que ce sont des partisans de droite à la base) et qui voteront au final pour S. [...]
[...] L'image du candidat peut ainsi influencer de manière significative les intentions de vote. Aussi, l'électorat de F. Bayrou fut très intéressant pour les candidats Royal/Sarkozy au deuxième tour, car, ne faisant pas partie du clivage gauche-droite, il peut se retrouver à la fois dans l'image véhiculée par N. Sarkozy et dans celle véhiculée par S. Royal. Toutefois, la partie indécise de cet électorat éprouve une grande méfiance envers les deux candidats. Pour résumer, le pouvoir des images est aujourd'hui sensiblement le même que celui de l'appartenance politique concernant l'intention de vote. [...]
[...] Passer d'une enquête téléphone à une enquête en face-à-face induit l'idée que les sondés auront plus de mal à reconnaître certaines qualités chez certains candidats. la seconde concerne les polémiques autour des candidats qui dégradent leur image (dans le texte est pris l'exemple du questionnement sur la compétence de S. Royal) D'où viennent les préférences entre les différentes images des candidats ? Une partie de la réponse s'explique par le biais de critères sociodémographiques (les jeunes ont plus tendance à attribuer des qualités à S. Royal/ceux qui ont fait de courtes études préfèrent réserver leur bon jugement à N. [...]
[...] Mais plus encore, l'image qu'a le sondé d'un candidat dépend essentiellement de son bord politique. En toute logique donc, un partisan de gauche aura davantage une image positive de S. Royale qu'un partisan de droite Si l'on suit cette même logique, l'électorat qui attribue des qualités à F. Bayrou se retrouvera, concernant les intentions de vote, aussi bien au centre, qu'à droite ou à gauche puisque théoriquement, les qualités que l'on attribue à un centriste se retrouvent aussi bien (partiellement) chez un candidat de gauche que de droite. [...]
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