L'élite au pouvoir, Charles Wright Mills, groupe d'individus, classe supérieure, injustices sociales, complot, sociologie des élites, V. Parreto, G. Moska, M. Weber, R. Michels, exercice du pouvoir, commentaire de texte
Le texte présenté est extrait de "L'élite au pouvoir", ouvrage de Charles Wright Mills, traduit de The Power elite. La sociologie des élites précède l'auteur : V. Parreto, G. Moska, M. Weber, R. Michels, sont autant de sociologues qui ont déjà investi ce pan de la sociologie. Wright Mills s'appuie sur tous les apports de ces prédécesseurs, pour apporter une nouvelle définition de l'élite au pouvoir qui pallie les lacunes partielles des définitions précédentes.
[...] Wright Mills s'appuie sur tous les apports de ces prédécesseurs, pour apporter une nouvelle définition de l'élite au pouvoir qui pallie les lacunes partielles des définitions précédentes. En effet, la vision de l'élite au pouvoir oscille entre deux extrêmes : d'un côté, l'élite au pouvoir est définie par des caractères intrinsèques d'individus qui, comme l'affirme Parreto, accède au pouvoir « par la ruse et par la force », et de l'autre, dans une vision davantage weberienne, on a une élite qui résulte d'un processus purement bureaucratique et bien huilé où ces individus se retrouvent au pouvoir par des mécanismes dont ils ignorent les mécanismes. [...]
[...] I. Présentation du texte Le texte présenté est extrait de L'élite au pouvoir, ouvrage de Charles Wright Mills, traduit de The Power elite. La sociologie des élites précède l'auteur : V. Parreto, G. Moska, M. Weber, R. [...]
[...] On observe par exemple dans les élites de la présidence Eisenhower étudiée par Charles Wright Mills que les individus sont issus des mêmes formations, à une époque où l'économie de guerre apparaît comme nécessaire et où les médias détournent les enjeux de pouvoir. Par ces caractéristiques, on voit bien que la spécificité de l'élite dépend de conditions sociales historiques (absence de féodalité aux États-Unis d'où le spoil système et l'absence d'école d'administration), mais aussi politiques (par la coordination d'ordres militaires, politiques et économiques), et médiatiques (entertainement, absence de syndicalisme, car pays de l'immigration). [...]
[...] L'élite au pouvoir, extrait – Charles Wright Mills (2012) – Comment définir l'élite du pouvoir ? « C'est la mode de supposer qu'il n'y a pas d'élite au pouvoir, comme c'était la mode dans les années 1930 de supposer qu'un groupe d'individus malfaisants appartenant à la classe supérieure était à l'origine de toutes les injustices sociales et de tous les malaises publics. Je suis loin de supposer que l'on puisse repérer à coup sûr une classe dominante simple et unilatérale, seul moteur de la société américaine, mais je suis aussi loin de supposer que toute l'évolution historique de l'Amérique actuelle soit uniquement le résultat d'un courant impersonnel. [...]
[...] Ainsi, ceux qui détiennent le pouvoir passent forcément par les relations qui existent entre prétendants au pouvoir et par l'analyse des conditions historiques et sociales de cette configuration précise. De plus, les valeurs communes qu'on pourrait penser fructueuses à l'explication d'un partage du pouvoir entre les élites vers un but commun sont en fait le résultat du fait que les individus adhèrent aux positions qu'ils sont amenés à occuper, et qui résulte d'un apprentissage, d'une socialisation (comme l'explique Mead dans L'esprit, le soi et la société.) Considérer l'élite comme un ensemble d'individus autonomes c'est fermer les yeux face à l'enjeu que constitue le système de relation dans lequel il s'insère, c'est accepter l'idée de l'« histoire comme complot ». [...]
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