Ce malentendu démocratique provient, selon Renan, du mode de sélection de ceux qui gouvernent, administrent et commandent : l'élection populaire qui correspond au mode de désignation dans une démocratie, symbolisant ce système, présenté comme la victoire du droit sur l'arbitraire, des gouvernants choisis et non imposés (...)
[...] Bibliographie / Source : o Ernest Renan : La réforme intellectuelle et morale de la France. Edition 1018 o Alexis De Tocqueville : De la démocratie en Amérique, Gallimard o R. Aron : 18 leçon sur la société industrielle, Gallimard o Jean-François Revel : Les origines de la France contemporaine. [...]
[...] - Une société démocratique (Induit une participation égale de tous les citoyens à la communauté dont le consentement civique (l'élection)(un candidat à une élection doit inévitablement doit donner quelque chose en échange du soutien. Cf : R. Aron qui montre que les groupes de pressions peuvent entraver l'action des gouvernants - (CSQ : Les candidats peuvent faire preuve de charlatanisme : par la démagogie (faire ce que le peuple souhaite) ou le populisme (dire ce que le peuple dit). (Ces promesses peuvent être contraires à l'intérêt général ou inefficace pour le pays (d'où les critiques de Renan). [...]
[...] : La France est une démocratie mal gouvernée, mal administrée et mal commandée. Ce malentendu démocratique provient, selon Renan, du mode de sélection de ceux qui gouvernent, administrent et commandent : l'élection populaire qui correspond au mode de désignation dans une démocratie, symbolisant ce système, présenté comme la victoire du droit sur l'arbitraire, des gouvernants choisis et non imposés. Renan affirme ainsi que L'élection encourage le charlatanisme et même détruit d'avance le prestige de l'élu, l'oblige à s'humilier devant ceux qui doivent lui obéir l'élection ne serait donc que l'exploitation de la crédulité du peuple afin d'accéder à la gouvernance et desservirait l'intérêt général comme le charlatan usurperait son client. [...]
[...] B Une contradiction interne qui suppose un équilibre à atteindre. Cf : A de Tocqueville (De la démocratie en Amérique). - Un équilibre à atteindre entre la sagesse des gouvernants (le peuple demande au gouvernants de bien gérer l'argent public) et la volonté des gouvernés (de respecter toutes les promesses de campagne qui ont influencés le vote). - Un équilibre à atteindre entre céder à la volonté de l'opinion publique puisqu'elle est la source du pouvoir et faire ce qui est bon pour l'intérêt général. [...]
[...] Une ambivalence parfaitement résumée par Churchill La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes Ouverture : J. F. Revel montre que De Gaulle a médité la réforme de Renan en affirmant que la France doit prendre dans sa défaite le point de départ d'une ère de rénovation, l'essentiel n'est pas que telle volonté particulière de la majorité se fasse mais que la raison générale de la nation triomphe Ne pouvant écarter le suffrage universel De Gaulle inventera une sorte de roi élu le président de la république sous la Vème république. [...]
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