discours, Jacques Chirac, 16 juillet 1995, vélodrome d'Hiver, France, génocide, François Mitterand, Vichy
Lors des cérémonies du cinquante-troisième anniversaire de la rafle du Vélodrome d'Hiver, le 16 juillet 1995, Jacques Chirac alors Président de la République, fait un discours marquant. Après les révélations sur François Mittérand et sa présence à Vichy durant la guerre, Jacques Chirac semble vouloir prendre un tournant politique par rapport à son prédécesseur. Cet extrait de son discours prononcé le 16 juillet 1995 montre son envie de rétablir la vérité sur le rôle de la France avec le génocide.
[...] On pourra alors entendre : que la France légitime s'est transportée à Londres, qu'elle s'est toujours opposée au nazisme, que cette France était soutenue par la majorité des Français. Mais aussi que le Régime de Vichy n'était qu'une parenthèse illégitime et que dans l'ensemble les Français ont tous résisté. Il y aura également de la récupération politique, comme avec le parti communiste, s'autoproclamant parti des 75.000 fussilés. Il y a une mémoire spéciale, une injure à notre passé c'est la mémoire du génocide, Chirac réveille un passé difficile à admettre. [...]
[...] Cet extrait de son discours prononcé le 16 juillet 1995 montre son envie de rétablir la vérité sur le rôle de la France avec le génocide. Depuis la fin de la guerre, les mémoires connaissent une évolution et nous allons voir comment Jacques Chirac montre ce caractère de recherche et de rétablissement de la vérité. I. La révision d'un passé déchirant Jacques Chirac parle Au début de son discours d'heures sombres pendant de longues années en France, notre passé ne passe pas Il devient alors tabou de parler de Vichy et du rôle de l'État français. [...]
[...] Ambiguïtés et limite du discours Il reste néanmoins des images positives de résistance de notre passé. Il va aussi utiliser cette mémoire pour montrer la lignée de sa mouvance politique : droite, généreuse, fidèle à ses traditions Il veut aussi que les Français se souviennent aussi de ces familles prêtes à sauver des juifs, mais aussi de ces gendarmes qui fermaient les yeux pour que des juifs puissent s'échapper. Jacques Chirac insiste beaucoup sur la résistance avec cette France une et indivisible L'ancien Président rassure néanmoins le sentiment d'être fier d'appartenir à notre nation, avec nos compatriotes résistants, cette France présente dans le cœur des Français. [...]
[...] ) Des entreprises aussi ont eu une implication dans le génocide : la RATP et la SNCF par exemple. Jacques Chirac est à genoux devant notre passé : nous conservons à leur une dette imprescriptible. Il assume la faute collective française. Avec la montée du négationnisme (les camps n'ont jamais existé), Jacques Chirac répond à ces hommes-là. Il évoque le camp de Phitiviers : là où un gendarme français surveillant le camp était aperçu dans le film d'Alain Resnais, Nuit et Brouillard. [...]
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