En 2006, François Bayrou, homme politique, occupe alors le poste de président de l'UDF (Union pour la Démocratie française) et ce, depuis 1998. Dès 2005 il s'oppose de façon de plus en plus ferme au gouvernement de Dominique de Villepin. Ce discours est prononcé par François Bayrou le 16 mai 2006 à l'Assemblée Nationale alors même que le Parti socialiste vient de déposer une censure contre le gouvernement de Villepin. C'est alors la première censure votée par François Bayrou contre un gouvernement de droite depuis qu'il occupe le poste de Président de l'UDF. Ce discours s'inscrit dans un contexte d'affairisme avec l'affaire Clearstream qui retentit alors en France. Cette affaire concerne les industries d'armement et l'influence de certains géants de l'électronique militaire. Les noms de certains hommes politiques de l'époque sont cités tels que le Président de la République Jacques Chirac, le premier ministre Dominique de Villepin, le ministre du l'intérieur Nicolas Sarkozy ou encore Michelle Alliot-Marie. En fond de cette histoire mêlant influences et suprématie se joue un duel entre Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy. Nicolas Sarkozy y verra même une tentative de déstabilisation à l'approche des élections présidentielles de 2007.
Quels sont les arguments avancés par François Bayrou pour amener les citoyens français à voter la motion de censure ?
[...] L'autorité judiciaire est considérée comme indépendante avec la séparation des pouvoirs mais il en est autrement selon lui. Les autorités de contrôle censées être libres toujours selon le même principe ne le seraient apparemment pas non plus. Il remet également en question le rôle du Parlement en tant qu'à l'origine du vote des lois et du contrôle de l'exécutif, en effet, dans la pratique on voit que pour ces fonctions-là ce sont plutôt le Premier ministre et le Président de la République qui sont sur devant de la scène. [...]
[...] François Bayrou lui reproche malgré toutes les attributions dont il dispose de n'avoir rien fait. Il faut cependant rappeler que le nom du Président, Jacques Chirac, était alors cité à l'époque dans ce contexte d'affaire Clearstream. La seconde autorité critiquée ici est l'Assemblée Nationale. Ce sont les députés qui, par le biais de l'article 49 de la Constitution de la Cinquième République de mettre en cause la responsabilité du gouvernement par l'adoption de la motion de censure François Bayrou pose alors la question de savoir quel est le rôle du gouvernement. [...]
[...] Cette crise porterait selon Bayrou une atteinte à l'image et à la réputation de notre pays Elle se diviserait plus spécialement en deux causes, tout d'abord elle viendrait du gouvernement de Dominique De Villepin (gouvernement alors en place) dont François Bayrou fait une véritable critique ici, ensuite, elle serait le produit d'un mauvais fonctionnement des autorités du pays que sont le Président de la République et l'Assemblée Nationale. Des autorités compétentes mais qui ne font rien Selon Bayrou, deux autorités ont le pouvoir, la responsabilité et le devoir en ce temps de crise. [...]
[...] Cela a changé désormais en effet, maintenant lorsqu'un référendum à lieu, c'est un point de la politique de l'homme politique qui est jugé et non sa politique et son action tout entière. De nos jours, selon l'auteur, l'absolutisme perdurerait mais il serait dissimulé, notamment par une trop souple séparation des pouvoirs. Une séparation des pouvoirs contestée Bayrou n'affirme pas dans son discours que la séparation des pouvoirs est bel et bien là, incontestable, mais, qu'au contraire, elle est apparemment là. [...]
[...] Bayrou va clairement contre cette idée. En résumé, dans son discours François Bayrou énonce clairement son opinion qui va contre le gouvernement alors en place. Il souhaite mettre fin à la crise que connaît le pays, crise morale et démocratique assistée par des institutions qui ne sont pas actives bien que compétentes. Dans les dernières lignes de son discours, il incite le peuple à l'aider à mettre fin à tout cela par le vote, le vote d'une motion de censure contre ce gouvernement. [...]
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