régime semi-présidentiel, Olivier Duhamel, Nicolas Sarkozy, sous démocratie, suffrage universel
C'est en 2008, près d'un an après l'élection de Nicolas Sarkozy, qu'Olivier Duhamel prend la parole dans Pouvoirs pour critiquer la notion française de régime semi-présidentielle, « dans un pays où le “semi'' en question s'est avéré d'emblée “hyper'' ». Pourquoi cette temporalité ? La qualification de la présidence de Nicolas Sarkozy « d'hyper présidentialiste » a été de fait de nombreuses fois, et cet article réagit donc à un changement de gouvernance du président, un changement qui surlignerait l'aspect hyper présidentiel du régime de la Ve République.
[...] Dès lors, même si le Premier ministre est forcément issu d'une majorité parlementaire, le Président a toutefois le choix de la personne (surtout quand il a la majorité). Cette subordination du Premier ministre au Président fait de ce dernier le réel détenteur du pouvoir politique. Tous les exemples que donne Olivier Duhamel ne viennent que pour affermir cette position. Cependant, l'auteur ne fait que parler très peu de la situation de cohabitation, qu'il évoque seulement comme trois interruptions de l'hypertrophie [présidentielle] (l.4) 2. Du septennat au quinquennat : la fin du régime semi-présidentiel ? [...]
[...] Ainsi, la troisième conclusion semble la meilleure : la France serait dès lors un régime semi-présidentiel tout à fait à part (l.62) : la France serait surtout un pays où la qualification du régime peut changer suivant la possession du pouvoir : ce serait un régime semi-présidentiel en période de cohabitation et un régime semi- présidentiel très présidentialiste en période de gouvernement majoritaire. [...]
[...] Critique de la notion de régime semi-présidentiel, d'après Une démocratie à part - Olivier Duhamel Document d'étude : Olivier Duhamel, Une démocratie à part Pouvoirs, 2008/3, 126 (extraits) C'est en 2008, près d'un an après l'élection de Nicolas Sarkozy, qu'Olivier Duhamel prend la parole dans Pouvoirs pour critiquer la notion française de régime semi-présidentielle, dans un pays où le en question s'est avéré d'emblée Pourquoi cette temporalité ? La qualification de la présidence de Nicolas Sarkozy d'hyper présidentialiste a été de fait de nombreuses fois, et cet article réagit donc à un changement de gouvernance du président, un changement qui surlignerait l'aspect hyper présidentiel du régime de la Ve République. [...]
[...] Au vu de tout cela, on peut tout de même s'interroger sur une des conclusions que propose Olivier Duhamel à la fin de l'extrait : Soit le régime parlementaire n'existe pas : de fait, il existe, et l'auteur en a expliqué les ressorts et les caractéristiques. II. L'exception française Nous ne traiterons pas le sujet russe, car la Russie de Poutine, si elle présente les caractéristiques d'un régime semi-présidentiel, n'en a en rien le fonctionnement : le Premier ministre est totalement subordonné au Président, la Douma, depuis l'effondrement de l'URSS, est progouvernemental (les élections subissant régulièrement des fraudes) et ne pourrait en rien prétendre censurer le gouvernement Le Président, chef réel du pouvoir politique (l.30) Olivier Duhamel souligne le fait que le Président a tous les pouvoirs sur le Premier ministre : il peut le faire démissionner quand il le souhaite. [...]
[...] Il y avait alors une interruption de l'hypertrophie présidentielle (l.4). Dès lors, on retrouvait les caractéristiques d'un régime semi-présidentiel : un président élu directement par le peuple, et toujours un Premier ministre responsable devant le Parlement indépendant du Président. Cependant, la possibilité même de la cohabitation, si elle est de facto rendue possible par la Constitution actuelle, parait peut probable : la coïncidence des mandats présidentiels et législatifs a donné (pour le moment) des majorités aux présidents élus, lesquels voudront surement s'abstenir de perdre leur majorité dans de nouvelles élections législatives : ainsi, le Président a toujours le pouvoir politique, et on disparait d'un régime semi-présidentiel classique, et c'est l'une de trois conclusions qu'Olivier Duhamel estime possibles : la Ve République ne relève pas du type régime semi-présidentiel (l.59), et cela serait devenu vrai avec l'avènement du quinquennat. [...]
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