Le corpus de texte présenté au chapitre III de « les sondages politiques » traite du caractère controversé des sondages d'opinion et d'une querelle quant à leur possible usage à des fins politiques, leur influence sur la population et des limites techniques à mesurer justement une opinion publique difficile à cerner. De plus, leur rôle dans la vie démocratique invite au débat entre ceux qui considèrent les sondages d'opinion comme une dérive inquiétante pour la démocratie et ceux qui, au contraire, les voient comme le prolongement naturel de la logique démocratique.
[...] Une distinction importante est faite par Daniel Gaxie entre sondages d'opinion et enquêtes électorales. Ces dernières, sérieuses, utiles et fiables donnent une bonne approximation du résultat d'une élection alors que les résultats d'un sondage dépendent de nombreux facteurs tels que la problématique posée, l'éventail des thèmes traités et les échelles de réponses. Gaxie illustre son propos par l'exemple des différents sondages traitant du libéralisme en France qui semblent enregistrer des réactions hostiles à celui-ci de la part des français et qui ne permettent pas de tirer de conclusions probantes malgré l'énorme écho médiatique. [...]
[...] Corpus de textes de Pierre Bourdieu, Benjamin Ginsberg, Daniel Gaxie, Jean Stoetzel et Alain Lancelot publié dans le dossier 884 de la revue "Problèmes politiques et sociaux" Le corpus de texte présenté au chapitre III de les sondages politiques traite du caractère controversé des sondages d'opinion et d'une querelle quant à leur possible usage à des fins politiques, leur influence sur la population et des limites techniques à mesurer justement une opinion publique difficile à cerner. De plus, leur rôle dans la vie démocratique invite au débat entre ceux qui considèrent les sondages d'opinion comme une dérive inquiétante pour la démocratie et ceux qui, au contraire, les voient comme le prolongement naturel de la logique démocratique. [...]
[...] La défense des sondages est assurée par Jean Stoetzel et Alain Lancelot. Le premier s'appuie sur une légitimité scientifique des instituts de sondage, mesurer l'opinion étant considéré comme une science sociale, vouloir les interdire relevant d'après Stoetzel d'un obscurantisme comparable aux censeurs de Galilée. Lancelot quant à lui considère les sondages comme étant en adéquation avec la logique démocratique dans la mesure où un sondage correspond à la somme d'opinions individuelles au même titre qu'une élection. De même répondre à une problématique imposée lors d'un sondage n'est pas plus choquant de point de vue démocratique que de choisir entre plusieurs candidats imposés et en nombre limité lors d'un suffrage. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture