Analyse, discours, président de la république, du 16 juillet 1995, 53e commémoration de la rafle du vélodrome d'hiver (Vél d'Hiv), devoir de mémoire, seconde guerre mondiale, Jacques Chirac, Vichy, Robert Paxton, Serge Klarsfeld, général De Gaulle, france, patrie des lumières
En 1995 et depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la mémoire officielle, diffusée en France par l'Etat, a pour but de panser les blessures marquées par l'occupation Nazie. En d'autres termes, elle occulte des parties de l'histoire, tel que le gouvernement de Vichy, sans faire de devoirs de mémoires. Le devoir de mémoire est la responsabilité morale d'un Etat de rappeler à son peuple les souffrances et les injustices subies par certaines populations.
Le document étudié est un discours du président de la République, Jacques Chirac, élu peu de temps auparavant en mai 1995. Il a été prononcé le 16 juillet 1995 lors de la 53ème commémoration de la rafle du Vel' d'Hiv', sur le lieu à Paris où se trouve un monument rappelant cet évènement. Ce discours a pour source le site internet de l'Elysée et est adressé aux français.
Dans ce devoir, on cherche à montrer que le Président Jacques Chirac met en lumière le nécessaire devoir de mémoire, opposé aux mémoires officielles jusqu'alors promues, tout en donnant une image positive de la France.
Ainsi, dans une première partie, nous étudierons le devoir de mémoire fait dans ce discours par le Président puis ces conséquences sur la mémoire officielle diffusée. Pour finir, nous analyserons l'image de la France également donnée dans ce discours.
[...] Il a été prononcé le 16 juillet 1995 lors de la 53ème commémoration de la rafle du Vel' d'Hiv', sur le lieu à Paris où se trouve un monument rappelant cet évènement. Ce discours a pour source le site internet de l'Elysée et est adressé aux français. Dans ce devoir, on cherche à montrer que le Président Jacques Chirac met en lumière le nécessaire devoir de mémoire, opposé aux mémoires officielles jusqu'alors promues, tout en donnant une image positive de la France. [...]
[...] Cette reconnaissance met ainsi fin au mythe résistancialiste, inculqué par le Général De Gaulle, les communistes et par l'Etat depuis 1944, qui donnait une image solidaire et résistante de la France durant la Seconde Guerre Mondiale. Le devoir de mémoire est alors opposé aux mémoires officielles précédemment rompues. III/ la France et ses valeurs Toutefois, le Président donne une vision méliorative de la France. En effet, il est dit que la France est « droite, généreuse, fidèle à ses traditions ». Elle est définie comme une « terre d'accueil, terre d'asile », ce qui lui donne un caractère protecteur. [...]
[...] II/ Mémoires officielles précédemment rompues Cependant, lors de son discours du 16 juillet 1995, Jacques Chirac reconnaît la France coupable de crimes commis par l'Etat de Vichy. En effet, depuis les années 1970, les recherches sur le régime de Vichy par des historiens tel que Robert Paxton, ont permis de conclure que le gouvernement français de l'époque a volontairement coopéré à la déportation de juifs pour les allemands. Le gouvernement français se rendait donc ainsi coupable d'un crime contre l'humanité en participant à la Shoah. [...]
[...] Les juifs avaient été arrêtés à leur domicile et ont ensuite été emprisonnés au Vélodrome d'Hiver avant leur déportation dans des conditions épouvantables. Selon l'auteur du discours, ses persécutions resteront à jamais des « heures sombres de notre histoire » et des « fautes du passé ». De même, l'emploi d'un vocabulaire fort avec des termes tel que « horreur » ou « tragédie » caractérisent ces « moments qui blessent la mémoire», ce qui a pour but de marquer les esprits, afin que cela ne se reproduise plus. [...]
[...] En outre, elle est dite « indivisible dans le cœur des français », sous entendu qu'elle est solidaire, ce qui n'a pas été toujours cas pendant l'occupation. Enfin, « cette France n'a jamais été à Vichy » permet d'exprimer clairement que le gouvernement de Vichy est allé à l'encontre des moralités et des valeurs que la France cherche à promouvoir. Ce discours du Président de la République, Jacques Chirac, appelle donc à faire un devoir de mémoire en opposition avec la mémoire d'Etat jusqu'alors promue en présentant aussi les valeurs idéologiques défendues par la France. [...]
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