Questions et réponses en histoire de la pensée économique

Thèmes abordés

Pensée économique, révolutions, approche économique, philosophie, gestion de la propriété, christianisation, richesse, profit, Adam Smith, économistes, économie politique, concept philosophique, croissance économique, accumulation de capital, main invisible, mercantilisme, économie contemporaine, thèses économiques, économie mainstream, Fondation Cowles, évolutions sociales, développement, économie pratique, société, économie théorique, économie classique, vagues de pensées

Résumé du document

La condamnation de l'enrichissement dans la pensée économique avant le XVI ème siècle : sur quelle base cette condamnation était-elle formulée et comment se fait-il qu'elle se soit peu à peu adoucie ?
Les économistes contemporains affirment souvent qu'Adam Smith est le fondateur de leur discipline. Pourquoi est-ce le cas, selon vous, et qu'en pensez-vous ?
Qu'appelle-t-on aujourd'hui l'économie « mainstream » ? De quand date son émergence et quels sont ses grands principes ?
Dans quelle mesure peut-on parler de « Révolutions » dans l'histoire de la pensée économique ?

Extraits

[...] Ils vont se comprendre, se rallier, se synthétiser, s'améliorer, mais aussi se contredire, se démentir, se critiquer, et tout cela de manière beaucoup plus fréquente, car la pensée économie ne va cesser de s'accélérer à partir de là. C'est ainsi que le libéralisme s'oppose au courant marxisme, le keynésianisme à la nouvelle économie classique, etc. Les domaines vont se mélanger, vont partager leur connaissance. Avant, il y avait une sectorisation des activités intellectuelles, les mathématiciens avec les maths, les économistes avec l'économie, mais tout cela a changé, particulièrement vers le 20[ème] siècle avec la scientifisation de la pensée économique et la naissance de bien d'autres pensées et courants (cf. économie mainstream). [...]

[...] J.-C) écrit par Xénophon philosophe grecque. Jugée moins importante que la philosophie ou la politique, l'économie tire tout de même ses doctrines et idées de cette première, car c'est à la base un philosophe qui en est à l'origine, on peut donc en déduire qu'à ce moment-là, la pensée économique était une pensée philosophique, mais penchée sur l'économie. Mais l'apparition de ce nouveau terme va créer des tensions non en son sens mais en sa manière de conduire à un enrichissement personnel. [...]

[...] Samuelson et sa Théorie de l'équilibre général et partiel en pour l'école de Chicago dont un pour Milton Friedman en 1976 sur le thème de la macroéconomie) En dehors de l'émergence de nouvelles théories et d'une économie beaucoup plus poussée, l'idée de cette économie mainstream réside aussi dans une dimension sociale. Les économistes en plus de décrocher le statut d'ingénieurs sociaux se voient aussi devenir des experts et être sollicités auprès du gouvernement quant aux questions économiques du pays. Ajoutons à cela la reconnaissance de leurs travaux par la création en 1969 du Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel/Prix Nobel d'économie (notons que tous les autres domaines comme littérature, physique, etc. [...]

[...] Pour conclure sur ce sujet, nous pouvons donc bien parler de « révolutions » au pluriel dans la mesure où la pensée économique est jonchée de pics divers à travers les époques (nouvelles pensées économiques, nouveaux courants, nouveaux outils . ) qui vont à chacun la bouleverser et, petit à petit, la transformer, l'affiner, la spécialiser et l'élever en ce qu'elle est de nos jours, un enseignement et une science affutée ne cessant d'être en mouvement. [...]

[...] Les libéraux voient Smith comme étant celui qui a appuyé l'importance du lien entre un marché et la régulation automatique de la société. Il va faire intervenir la théorie de la valeur des biens qui serait ainsi en fonction de sa valeur-travail, ce qui signifie que le prix d'un produit A serait calculé à partir de la charge de travail qu'il a fallu effectuer pour le fabriquer. La révolution des méthodes de production, mais aussi le développement des sciences et du commerce, vont impulser la Révolution industrielle et démontrer un réel besoin de repenser l'économie d'une manière plus centrée sur le travail et la manière de produire, c'est ainsi qu'en apportant des réponses plus précises sur ces principes que A. [...]